le CSP s'explose contre le Bouclier du Rhénus

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Dans une ambiance de discothèque, nous ramenant dans l'ambiance "dance music" des années 1990 où notre cher Cercle Saint Pierre brillait et où Corona rythmait nos nuits plutôt que nos vies, les limougeauds étaient en mode gueule de bois et ils se sont fait châtier 97-66 par de très solides strasbourgeois. Analyse

LE CERCLE BRÛLE EN ALSACE

Le cinq de départ est composé d'Harper de retour après Covid, Massinburg, Lang également de retour de blessure, Pinkins suppléant de dernière minute Hugo Invernizzi absent et enfin Grismay Paumier. Massimo Cancielleri a concocté une zone. Nos intérieurs se mettent en valeur d'entrée de jeu mais déjà on sent les prémices d'un fiasco avec de nombreuses balles perdues. Le pauvre Crusol, fauteur précoce, fait un aller-retour et puis s'en va. Les verts bredouillent une bouillie de basket et ce n'est pas un pot au feu. Cancielleri fulmine et prend un temps-mort lorsque l'écart monte à moins onze points. De son côté Strasbourg, sans être brillant, fait preuve de Deutsche Qualität. La dernière fois qu'on a vu autant de balles perdues en Haute Vienne c'était en 44 au Mont Gargan. 25-10 pour la SIG à la fin du premier quart. Harper puis Beyhurst, en pénétration, montre la voie d'une éventuelle rédemption mais malheureusement l'agressivité défensive est restée dans la soute du bus. Dans tous les compartiments du jeu, les limougeauds se font châtier. Yanis Morin fait du duo Paumier-Pinkins sa chose. L'écart monte à -22, la maison limousine brûle en Alsace ! Malgré nous en assistant au premier tir primé de Saint Nicolas on se prend à espérer un petit retour mais Roberson climatise aussitôt notre famélique espoir. La mi-temps sonne avec un cinglant 49-28 pour les strasbourgeois. On imagine que le coach transalpin va parler du pays à ses joueurs et pas forcément pour vanter les mérites de la région des Abruzzes.

UN CSP A LA RUE DES PENITENTS VERTS

Comme pour mettre ses hommes face à leurs propres responsabilités, Cancielleri démarre en défense individuelle. Après deux paniers faciles pour la SIG, il comprend que c'est peine perdue et, désabusé, il opte pour le retour de la zone. Harper tient un temps soit peu la baraque mais rien n'y fait, la moindre erreur est sanctionnée par d'intraitables hommes de l'est. Comme disait Michel Galabru en papy résistant : ils sont pas bien fin les allemands. Ah au fait je vous ai déjà parlé du nombre de ballons perdus ? 28e minute, miracle, le Limoges CSP réalise son premier stop défensif ! Je préfère calmer vos ardeurs, ce sera suivi d'un 7-0 sur la caboche. Cancielleri prend un nouveau temps-mort, personnellement je ne m'emmerderai plus mais bon le mec est professionnel jusqu'au bout. C'est tout à son honneur. 69-43 à la fin du 3e quart-temps
Les limougeauds démarrent tout aussi péniblement le dernier acte. Les limougeauds sont de véritables pénitents verts. La tentative de alley-oop de Cavaliere complétement ratée nous arrache un très léger sourire et nous fait dire que dans ce monde de merde tout n'est peut-être pas perdu. Udanoh sort de sa boîte et enfonce la tête des limougeauds dans une eau très très trouble. On tente Ndoye en poste 5, un peu plus et on mettait Crawford Palmer. De mon côté j'en profite pour dire que je vends une Clio 3 diesel 110 000km en bon état prix à débattre. Du côté du Rhénus, l'écart monte à trente points bon an mal an. Les strasbourgeois avec Mitchell, Roberson ou Bohacik se relaient à la marque. À croire qu'ils sont 17 sur la même ligne de stat, sur les ruines d'un champ de bataille. Ils récitent à la perfection la leçon instruite par leur coach finlandais. Vous vous rappelez quand dimanche dernier on se mettait à espérer d'une saison dans le haut de tableau ? On savait rire à l'époque ! Score final 97-66 en faveur de la Strasbourg Illkirch-Graffenstaden Basketball devant un public chauffé à blanc par un DJ usant à outrance du refrain "Don't go" du groupe Yazoo. C'était définitivement une mauvaise soirée.

COMPAGNONS DES MAUVAIS JOURS

Devant une telle prestation pas besoin de long discours puisque tout est à jeter au feu. Justement pour conclure j'imagine Massimo Cancielleri citer le groupe Feu Chatterton en conférence de presse : "Compagnons des mauvais jours, je vous souhaite une bonne nuit. Eh, je m'en vais, la recette a été mauvaise, c'est encore une fois de ma faute. Tous les torts sont de mon coté. Alors je m'en vais, j'aurais dû vous écouter..."

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