La w team domine un CSP accrocheur

Illustration

Le CSP maladroit s'incline face à des métropolitains (69-78) conduits par un duo de folie, le surdoué Wembanyama et l'expérimenté Waters épaulés par l'imposant Fall-Faye.
Analyse de notre envoyé spécial sur place.

Un manque d'adresse, notamment aux lancers-francs, une faillite collective en attaque au deuxième quart-temps créent un écart irréversible à la mi-temps. Le CSP s'accroche et termine à bonne distance des Métros en fin de partie sans couler.
Une défaite, sans rouste, pour un CSP vaillant mais pas inspiré.
Ce qu'il faut retenir : notre équipe a du caractère.

Victor ou les enfants au pouvoir

C'est à guichet fermé que le CSP rencontre Levallois dernière réalité des feu Métros, Boulogne étant sorti du trip. Une volonté de voir le CSP brillant vainqueur à Blois, ou plutôt le désir d'assister au phénomène Victor Wembanyama autant médiatique que sportif. D'ailleurs, les places sont prises d'assaut quelque soit l'adversaire des banlieusards. Victor n'est pas une (a)nouille : futur star NBA au profil hyper intéressant et/ou personnage à la Max Ophuls ? A ce stade, certainement un peu des deux. La notoriété du joueur dépassant largement les fans de la sphère orange, y compris la NBAsphère. Les médias s'en emparent avec des articles ou des reportages plus ou moins bien ficelés qui frisent parfois le barnum. Ce soir, il a surtout montré qu'il était déjà très, très fort.

La Levallois connection plie le match au deuxième quart-temps (69-78)

Aux cerclistes d'apporter la contradiction en ciblant les faiblesses adverses afin de l'emporter. Si Limoges gagne la bataille tactique tout en présentant le visage vu derrière à Blois, une victoire serait à envisager. Massimo avait des paris à faire sur le plan défensif.

Dans le hall d'entrée, pas de doute on est en pleine WEMBAmania. Toutes les conversations tournent autour de lui. Nombre de spectateurs se font photographier devant sa photo grandeur nature. Mon voisin de gauche arbore un maillot des Lakers. Un autre arrive avec le maillot d'une autre franchise NBA. Seul le groupe de supporters limougeauds derrière le panneau situé près du banc limougeaud nous ramène à la réalité de la Betlic Elite lors de l'arrivée des nôtres sur le parquet. Enfin, les gosses situés derrière le panneau des Mets s'époumonent lors de l'arrivée de leur idole.
Accueil mollasson pour les locaux, ovation pour Victor. Le ton est donné. Monsieur loyal fait monter la sauce. C'est Pinder.

Le CSP souffre face aux Métros (24-42)

Le CSP se présente sans Govens, en instance de départ, écarté du groupe. Jones, Lang, Hawkins, Rodrigues et Yeguete.
Les Métros se détachent en fin de premier quart-temps (21-15)
Lang et Hawkins permettent au CSP de mener (6-0) avant que la défense des Métros dérègle ce bon début entrevu. Jones en difficultés dans le trafic puis perd la balle. Temps-mort de Massmo (8-12). Passage en zone. Victor commence son récital, retombe mal et sort. Les métros prennent l'ascendant sur des limougeauds courageux.
Le CSP se délite sous le feu nourri des Métros (24-42)
Panne offensive. Trou noir. Neuf points marqués en ce deuxième quart-temps. Et seulement deux jusqu'à 5 minutes 28 de la fin de cette période.
Les cerclistes dominés au rebond, sont acculés aux 24 secondes.Les fautes commises sur nos joueurs sont vendangées aux lancers-francs. Le doute est là. Graves puis Hawkins échouent aux lancers-francs avec des tirs souvent trop courts. Victor commence son show. A 31-17, Jones monopole le ballon et se fait trapper. Rodriguez essaie de se rapprocher de la raquette adverse bien gardée. C'est parpaing time.
Les oracles d'une apocalypse annoncée commençaient à affûter leur clavier alors que dans les couloirs de Marcel Cerdan bruissent des commentaires prophétiques sur une rouste annoncée.

Le CSP se redresse sans pouvoir inquiéter les locaux (69-78)

Le CSP résiste vaillamment mais tombe sur un extraterrestre (44-60)
C'est avec appréhension que les supporters limougeauds rejoignent leur siège. Les deux équipes défendant forts se montrent maladroites. Faute sur Victor (28-48). Puis réaction limougeaude. Deux tirs de Graves et de Hawkins permettent aux cerclistes de revenir à un étiage raisonnable qu(ils ne quitteront plus (36-48).
Jones inspiré pénètre (48-38). La réussite revient aux lancers-francs. Alors que l'on ose espérer un peu, Wembanyama commence son show. Intraitable. C'est simple, c'est fort et c'est beau.

Le dernier quart-temps permet aux limougeauds de s'incliner dans la dignité (69-78)
Victor par sa facilité permet aux siens de mener de quinze points à plus de c inq minutes de la fin. Matthieu Wojciechowski fait un bon passage, toujours en mode guerrier, symbolisant cette qualié limougeaude de ne rien lâcher. Les métros laissent Victor et Waters assurer ce dernier quart(temps. Le CSP s'accroche jusqu'au bout.

Une défaite à méditer

Une défaite indiscutable, qui a frôlé l'humiliation à certains moments telles les séquences de jeu où l'accumulation d'actions offensives baclées, de pertes de balles conjuguées à la démonstration des locaux (notamment la facilité de Victor Wembanyama) y ressemblait fort.
L'équipe a plié mais n'a pas rompu. C'est la grosse satisfaction de ce soir avec un collectif défensif qui a laissé les métropolitains à moins de 80 points en dépit d'un Victor Wembanyama en feu.
Massimo y est pour beaucoup hier soir dans ce non délitement de l'équipe. Il prenait les joueurs sortis un à un afin de leur expliquer ce qu'il attendait d'eux. Graves a montré qu'il disposait d"un gros potentiel offensif alors que Jones a eu beaucoup de mal dans la direction du jeu face à la défense intraitable de Collet.

Les centimètres de Victor et de Fall, la réussite de Waters et surtout, et surtout le génie en herbe de Victor ont scellé le sort de la rencontre. Circonspect sur les qualités prêtées à ce dernier, j'ai découvert un génie à l'état pur, une science et une qualité de jeu énormes, voire hors normes. D'une facilité déconcertante. Sait tout faire et joue juste à 18 ans. J'ai vu un Rimbaud de la sphère orange. Quant au cirque décrit plus haut, il est effectivement agaçant mais n'obère en rien les qualités du jeune bonhomme.
Juste un petit mot sur ses anges gardiens. Victor n'a pas besoin de coups de sifflet protecteurs vus ce soir pour étaler son talent.

Voyage, voyage

Après avoir visité le prolongement de Neuilly, les cerclistes vont souffler un peu, trève internationale oblige, avant d'effectuer un voyage en caillassocratie, loin des sans culottes évoqués samedi dernier.
Rendez-vous au paradis fiscal, attention c'est un piège !
Espérons que les limougeauds n'attendront pas l'heure du jugement dernier, sinon ça chsent fort la victoire de l'équipe phare du championnat, grosse équipe d'Euroleague, à l'in-star du sort réservé aux autres écuries de l'élite.

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