Bah jamais !

La série de défaites a l’extérieur tient bon et s’étalera donc de 2023 à 2025 ! Ward et Shorts ont passé une très bonne soirée (56pts à eux deux et 9pds pour Shorts). Cote limougeaud Lang et Bluiett inscrivent 18pts chacun mais les pertes de balle au QT4 coûtent trop cher. Analyse de cette défaite qui va contribuer à nous faire dégringoler au classement.

Le match

Comme la veille face à l'ASVEL, Paris est finalement au complet... seuls les organismes peuvent être un peu fatigués mais point de team décimée par un coriace virus.
Et dès le premier quart-temps on commence à nourrir de sérieuses inquiétudes devant l'alimentation du score des hôtes du soir. 23-16, on combine tout ce que le CSP sait faire de manque de réussite et de largesses défensives. Paris s'appuie comme à son habitude sur un TJ SHORTS de gala (26 et 9 pour le lutin au coup de sifflet final) et sur un Nadir HIFI désespérant de réussite sur les fins de possession.

Néanmoins, le CSP attaque le QT2 le couteau entre les dents alors que Paris accuse clairement la fatigue de la veille. Petit relâchement sur cette deuxième période, après la facilité dans le QT1, les hommes de coach Splitter se disaient sans doute que "ça allait le faire" mais Nico LANG et les siens ne l'entendaient pas de cette oreille. Et quand tout le monde se met à rentrer ses tirs à Limoges, ça surprend et ça fait vite grimper l'addition. Le -8 ravalé, les cerclistes brillent, partagent le ballon, dominent au rebond et vont jusqu'à compter 10 longueurs d'avance avant que Tyson WARD ne vienne calmer les ardeurs limousines juste avant le retour au vestiaires. 40-45 à la pause, le public de la Adidas-Macumba-Arena est médusé... euh non, il s'en tape, si le DJ ne leur dit pas quoi faire ils sont perdus. Peu importe, les limougeauds regagnent fièrement le tunnel avec 5pts d'avance sur le leader d'EuroLeague à qui ils viennent de passer 29pts en 10min.

Après une longue réflexion et une fine étude de la situation, coach Dupraz décide que le meilleur moyen de déstabiliser Splitter, c'est d'aligner Osborne et Guissé pour gérer la petite avance péniblement accumulée. Bien élevé, le brésilien a réussi à contenir son fou-rire mais ses ouailles ne se sont pas privées d'alimenter la marque avec une facilité retrouvée tout en prenant garde à ne pas souffrir d'un trauma crânien sur un des "missiles" d'Osborne (qui a presque touché le cercle... à quand met-on fin à cette vaste plaisanterie ???). Les joueurs de la capitale emmenés par un WARD déchaîné (et là on se rappelle qu'on vous avait prédit dans l'avant-match que nos lacunes défensive au poste 3 allaient nous coûter cher..."Encore un que Nico Lang devrait avoir du mal à contenir et qui risque de faire une très bonne sortie"... des fois on aimerait vraiment se planter à 200%) bien soutenu par un Bandja SY bondissant et un JANTUNEN qui a converti sa solitude derrière l'arc en filoches réconfortantes... ahhh cette philarmonie défensive fait tellement plaisir... ah ben non, c'est une 2-1-2. Toujours est-il qu'à l'issue de la pénultième période, les deux équipes se retrouvent dos-à-dos 68-68. Rien n'est fait, tout est à faire... ou à refaire.

Dans ce QT4 le CSP aurait pu repartir comme au QT2, conquérant, mais en tentant de trop s'appuyer sur un BLUIETT jusque là en réussite, les pertes de balles se sont multipliées. BOUM un peu en dessous, des rebonds qui ne tombent plus vers nous... cet ensemble de petites choses qui fait qu'un match choisit son vainqueur semble irrémédiablement attiré par les maillots noirs des joueurs de la capitale. Nico LANG aura beau artiller dans tous les sens y-compris avec la faute, bouclant des actions héroïques à 4pts, rien n'y fait. Les LF ratés et le manque de réussite scellent un match où Tyson WARD signe son record en carrière (30pts) bien secondé par un JANTUNEN clutch, pendant que le CSP prolonge sa série de défaites à l'extérieur. 96-88 On a connu des matches catastrophiques où l'écart final paraissait moins sévère... c'est pour dire !

L'analyse

Certains argumenteront qu'il y a de beaux enseignements de cette défaite, que comme face à l'ASVEL l'équipe "n'a rien lâché" (à part 2 QT peut-être ?!) et que ces revers laissent espérer des lendemains chantants... En attendant, le prof de musique nous a l'air sourd comme un pot et la prochaine classe de pas-doués qui va s'aligner à Beaublanc sera comme nous en position de "Do or Die" ! En effet, le petit CSP-Le Portel qui ouvrira 2025 comptera double ! Malheur au perdant qui verra dangereusement s'approcher les playoffs... de ProB. Et ce ne sont pas les 3 rencontres suivantes (Cholet, Chalon, ASVEL) qui vont prendre l'apparence de balades de santé. Gare à ce que la série de défaites en cours (et pas simplement à l'extérieur) ne se prolonge... Il doit bien y avoir moyen de trouver une porte de sortie sans frais pour Osborne et de filer les clés à un assistant sans que ça ne coûte bonbon au club histoire de tenter le choc psychologique ? Parce que les électrochocs psychologiques hebdomadaires du coaching apathique ça commence à bien faire !

Alors, Papa Noël, si tu as un coach (même moyen) à glisser sous le sapin pour remplacer "la super occasion" sur laquelle Franck Butter avait sauté le jour où il aurait mieux fait de se casser une patte, et bien on serait preneurs, histoire de voir des choses un peu nouvelles et poser des problèmes à nos adversaires qu'ils n'arriveront pas à résoudre. Sur ce, bonnes fêtes à toutes et à tous... C'est bien long une saison de transition.

  • Autour du match
  • Commentaires (89)