Gare aux vikings !

Véritable match de la peur, ce Limoges-Le Portel est un duel de bas de tableau ou plutôt un duel pour ne pas s'abonner au bas du tableau. Les stellistes y sont déjà bien ancrés et leur série de 6 défaites en cours (pour un bilan de 3-11) n'augure rien de bon pour eux. Côté cercliste, malgré un 5-9 un poil plus flatteur, on reste sur 4 échecs en autant de sorties en décembre. On avait annoncé la série noire mais en janvier ce sont entre autres Cholet et l'ASVEL qui croiseront la route du CSP, il est donc essentiel de ne pas trembler face au Portel pour lancer 2025 de la meilleure des façons. Présentation.
La saison de trop ?
L'éternel miracle portellois semble avoir trouvé ses limites : en effet, tous les ans on annonce l'ESSM dans la charrette faute à un budget rikiki et des recrutements aussi risqué qu'improbables, mais tous les ans, on est surpris de les voir s'en tirer, au panache, galvanisés dans leur bien nommé chaudron et bien aidé par des réajustements d'effectifs laissant pantois les gendarmes financiers de la LNB. Oui mais voilà, cette saison la confiture ne semble pas prendre et la pilule du nouveau règlement limitant le nombre de recrues en cours de saison a du mal à passer ! Eric GIRARD y a déjà laissé sa voix mais désormais il y perd son latin. Entre les joueurs coupés, les blessures et même un congé paternité, le sort semble s'acharner contre ce club qui l'a si longtemps défié. Ce qui ne manque pas d'agacer l'ancien coach limougeaud qui, à l'image d'un mauvais perdant au Monopoly, voudrait bien renverser les maisons et les hôtels pour remporter la partie (Interview d'Eric Girard le 27 décembre dernier dans BeBasket) !
L'éclaircie européenne
C'est paradoxalement sur la scène européenne que Le Portel retrouve quelques couleurs où ses cadres se montrent plus à la hauteur des attentes. Certes c'est dans la modeste C4 (FIBA Europe Cup) que le club nordiste récolte des victoires (premier tour passé haut la main 4V-2D). La seconde phase est un peu plus compliquée dans un groupe plus relevé avec Cholet, Bilbao et Sassari et pour le moment les verts et blancs émargent à 1V pour 2D dont un échec 74-65 en Espagne mercredi dernier.
Malgré tout avant-derniers de Betclic Elite, les portellois vont tout tenter pour réagir à Beaublanc où le CSP ne fait plus trembler. Charge à Nico LANG et ses ouailles de les remettre dans leur drakkar avec une bonne valise en guise d'étrennes.
L'effectif
Depuis des années, faute de moyens, Le Portel c'est : rotations courtes, étrangers hyper-responsabilisés et solidarité à tous les étages. En 2024-25, on compte toujours sur un banc hyper court mais ce sont les joueurs clés qui font défaut et le turnover qui nuit à la solidarité. La bonne année pour les corriger ?
Les arrières
Kristers ZORKIS : Choix original que ce meneur letton formé en NCAA, mais on vous l'a dit en préambule, depuis de nombreuses années Le Portel est condamné à l'exploit permanent et aux pioches improbables (Nadir Hifi power). C'est à Riga qu'il a acquis une solide expérience en BCL et après un bref épisode turc, il connaît avec la France son second championnat majeur en Europe. Véritable leader en C4, il peine un peu plus en Betclic Elite. Attention toutefois à ce scoreur capable de dépasser les 20 unités dans les bons soirs.
DeOndre BURNS : Renfort hivernal, le meneur américain passé par la Suisse Chypre, l'Allemagne et Israël s'est rapidement blessé au genou. Ensuite touché par des problèmes de visa, il n'a regagné les parquets que cette semaine mais n'a pas été utilisé en coupe d'Europe. Il pourrait jouer contre le CSP pour la première fois depuis novembre. Meneur scoreur, il n'est pas une grande menace dans la distribution du jeu mais comme son coéquipier letton, attention au coup de chaud... surtout venant d'un joueur qui a besoin de se montrer et de rassurer.
Gaëtan MEYNIEL : Recrue "low cost" pour ce meneur de rotation formé à Roanne mais qui s'est aguerri en NM1 entre Bordeaux et Le Pontet avant de découvrir la LNB avec Lille où il a su attirer l'attention des voisins stellistes. Pas de stats ronflantes, un meneur JFL de 24 ans qui permet aux étrangers de souffler.
DeAndre GHOLSTON : Meilleur marqueur de l'équipe en Betclic Elite avec 13,7pts en moyenne, ce combo au parcours universitaire torturé mêlant des D1 NCAA et du JuCo, il s'est fait remarquer en Hongrie l'an passé ou il postait 19pts par match. Un arrière ricain d'1m96 comme on en trouve des tonnes en mettant un coup de pied dans un arbre dans le Michigan ou la Californie...
Jess ESSO-ESSIS : Jeune arrière passé par les centres de formation du Mans, de Boulogne-Levallois et Le Portel cette saison qui donne quelques minutes dans la rotation et assure le quota JFL.
Les extérieurs
Lahaou KONATE : Le vétéran ultime hussard des Mets92 se lance un dernier défi dans le Nord. S'il n'est plus au niveau de son prime avec Nanterre autour de 2019, son expérience est précieuse dans un vestiaire composé de paris et de joueurs au parcours "atypique". Capable aussi de souffler un peu de sérénité sur le terrain dans des moments chauds, son apport statistique tourne autour de 4pts et 2rbds et ne reflète pas son rôle pourtant important comme le souligne son titre de capitaine.
CJ KELLY : L'ailier vient de quitter le club et a retrouvé un contrat à Chypre.
Les intérieurs
Ivan FEVRIER : Un "stretch 4" comme on dit outre atlantique, il réalise pour le moment une saison relativement solide à quasiment 12 points et 4 rebonds de moyenne, bien aidé par un temps de jeu correspondant à son statut de leader du groupe (29 minutes en moyenne par match). Attention à ce "Hugo Invernizzi" du pauvre qui peut prendre des shoots de près comme de loin et faire une embellie comme lors de la défaite contre Nancy avec 18 points marqués. Espérons que Février ne soit pas en avance en janvier...
Jack NUNGE : Pivot passé par la prestigieuse fac Xavier (où il a évolué aux côtés d'un certain Souley BOUM), il arrive de Scafatti où il a montré une belle adaptation au jeu européen. Ses 210 centimètres risquent de poser bien des problèmes à Alex Chassang (peut être un peu moins à Mo Diarra qui le charcutera !) mais ce bon joueuer sans ballon est aussi capable de dégainer de loin. La défense du pick sera donc délicate avec un joueur de grande taille aussi bien capable de roller que de popper. Sa prise en charge sera une des clés de la rencontre. Jeune papa, il a manqué le match crucial face à Nancy pour cause de congé parental comme un certain Grismay Paumier au CSP il y a quelques années.
Digué DIAWARA : Relancé en élite par Le Portel après deux saisons de pugatoire en ProB avec Quimper, l'ancien palois (pouah !) connait ses meilleures saisons en élite avec 10pts 4,5rbds en continu sur les deux dernières saisons. Responsabilisé entre 25 et 30min il émarge même à 12pts 4,4rbds en Europe Cup.
Mathieu BOYER : Arrivé en novembre, le transfuge du SLUC a rapidement trouvé ses marques au chaudron. Barré par le ALL STAR Shevon THOMPSON en Lorraine, le pivot a repris confiance en retrouvant du temps de jeu et des ballons sur la Côte d'Opale. Avec ses 2m05, il forme un duo façon twin towers avec Nunge. Paradoxalement, Boyer est assez irrégulier et ne produit aucun contre, aucune passe décisive et ne tire jamais à 3pts. On est donc sur un intérieur à l'ancienne un peu unilatéral... pour le coup, un profil plus facile à cadrer pour un Chassang qui connaît les fondamentaux au poste bas.
Un pronostic ?
Tout comme il était essentiel de ne pas faillir face à La Rochelle avant le début de la prévisible série noire, il est indispensable de faire le job contre les nordistes que Limoges DOIT mettre derrière lui pour envisager un printemps à minima serein. Pas grand chose à dire, le CSP ne peut pas se permettre de s'incliner, qui plus est à domicile, face au pénultième du championnat. Clairement dégarni sur les ailes, ce sont de "petits" arrières qui seront en charge de Nico LANG et Trevon BLUIETT. Les options offensives de l'ESSM sont limitées et entre une bonne défense et une bonne utilisation des fautes devraient permettre de mettre les visiteurs en difficulté.
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Bah jamais !
Paris Basketball 96 - 88 Limoges : Analyse
# 11 - Papy Olajuwon
12/01 - 17h47
Pourtant Le Portel c'est vraiment faible ...
Ils n'ont pas de meneur tu fais une presse et basta.
ça doit être de la faute du coach lol ...
Avec la différence de points elle fait mal celle-ci.
En plus Dijon gagne Villeurbanne...
Intérieur on s'est fait bouffer. On a pas de poste 4 adroit et nos meneurs c'est niveau pro B.
Heureusement que nous avons Nico c'est l'arbre qui cache une forêt carbonisée.