UN CSP AU COEUR D'OR

Illustration

On ne va pas se mentir : un soir de décembre pluvieux post Noël sans Nicolas Lang et dans la foulée des annonces d'énièmes restrictions sanitaires par le gouvernement, on avait plutôt envie de se foutre sous un plaid et d'écouter du Neil Young toute la soirée dans le casque en espérant des jours meilleurs plutôt que de subir cet ASVEL-CSP. Oui mais comme le destin est un bûcheron canadien taciturne, c'est un ASVEL décimé par le Covid qui s'est présenté à l'Astroballe. L'occasion était trop belle et les limougeauds ont su convertir cette opportunité en or par une victoire 85-83. Analyse

UN CSP IN THE ZONE

Cancielleri opte pour un cinq majeur composé de Massinburg, Crusol, Harper, Invernizzi et Paumier. En face l'adjoint de TJ Parker (absent), vous savez celui dont on ne doit pas prononcer le nom, est obligé d'aligner un cinq "small ball" avec Osetkowski en pivot d'un soir. Le CSP démarre par post up de Paumier. On se dit que si on les pilonne dans la raquette sur un malentendu il y a peut-être une chance. Notre défense de zone gêne énormément les locaux. On voit le début du récital Harper avec un "coast to coast". Paumier nous gratifie de son joli "hook". Puis vient un "catch and shoot" d'Invernizzi qui donne le premier écart à 13-5. Temps mort du nabot de la Chalosse. Côté lyonnais, Diot tient la maison à coup de tir primé. Mais c'était sans compter sur Harper qui donne +10 mais aussi Blakes, préféré à Pinkins, qui enchaîne aussi de loin pour donner +13. Néanmoins, et ce sera le gros bémol de la soirée, trois balles perdues bêtement redonnent un peu d'allant aux noirs et blancs. Le premier quart s'achève avec un score de 27-16.

UN CSP IN THE DUR

On démarre le second quart avec un joli "alley oop" entre Massinburg et Spencer. Puis ce diable de Massinburg pénétre dans la raquette villeurbanaise comme papa dans maman. Cette euphorie est de courte durée puisque les limougeauds vont être mis en difficulté par la "zone press" proposée par celui dont on ne doit pas prononcer le nom. A tour de rôle, Okobo, Osetkowski puis Howard réduisent l'écart et ramènent les lyonnais à égalité. Sur une nouvelle balle perdue Knight leur permet de repasser devant. Notre jeu est passé d'Hollywood à Redwood. Massingburg entame un jeu de "à toi à moi' avec Knight à longue distance. Invernizzi redonne un écart de +4 en faisant la spéciale Lang en obtenant trois lancers après un shoot. Massingburg une nouvelle fois en pénétration converti un joli "and-one". Mais Howard puis Diot sanctionnent la léthargie limougeaude digne d'un vieil homme. La mi-temps sonne avec 44-43 en faveur de l'ASVEL.

UN CSP IN HARPER WE TRUST

On repart avec le 5 du départ à l'exception de Spencer pour Paumier. Harper réalise un joli "jump shoot". Osetkowski punit l’apathie des cerclistes. C'est quand même dingue qu'il ne soit pas plus ciblé car il fait vraiment mal. Harper remet le couvert à trois points. Spencer pas vraiment en phase est renvoyé à ses études sur le banc. On voit un nouveau "coast du coast" d'Harper. Massingburg quant à lui opte pour une feinte à la Larry Bird pour convertir à 4 mètres. Monsieur Demonte Harper en remet une couche à longue distance. Il n'a rien à envier aux joueurs estampillés Euroleague en face, mais bon c'est pas un concours. On retrouve enfin Paumier dans la raquette. Bizarrement l'entrée en jeu de Blakes correspond à un nouveau petit trou d'air avec un Antoine Diot impérial... Simple coïncidence ? je ne crois pas... Tout juste entré à la place de Crusol, sanctionné de 4 fautes, Beyhurst marque à 3 points au buzzer. On assiste à une partition très brouillonne de Ndoye. On regretterai presque Kruize Pinkins. Harper rentre et fait à nouveau filoche. Le Limoges CSP reprend l'avantage à la fin du 3e quart-temps 71-68.

UN CSP IN-VERNIZZI

Pas le temps de souffler, Harper envoie une passe laser pour Blakes d'entrée puis Ndoye donne un petit écart de +7. Mais non ce CSP ménage son effet ce soir et il laisse encore une fois Osetkowski puis Howard venir souffler chaudement sur sa nuque à un seul petit point. C'est le moment choisi par Hugo Invernizzi pour mettre un gros shoot. Massinburg et Diot se renvoient la balle avec chacun un "And-one". Le momentum du match intervient sans doute à cinq minute de la fin avec une séquence "garbage" de l'ASVEL qui rate par trois fois l'égalisation. Finalement ils réussiront à repasser devant deux minutes de la fin, la faute à deux balles perdues par Massingburg. Oui mais voilà Hugo Invernizzi en a décidé autrement et il pose un tir clutch primé qui redonne de l'air au CSP. Ndoye obtiendra un rebond de gladiateur décisif à 45 secondes du buzzer. Howard puis Okobo ont le shoot de la gagne mais il était dit que ce soir la réussite serait limougeaude. Score final 85-83.

DES MINEURS POUR UNE VICTOIRE EN OR

Bien sûr cette victoire en terre lyonnaise est à remettre dans son contexte. On va attendre un peu avant de demander une wild-card Euroleague (encore que je vous connais, certains en sont capables). Même si nous aurions tous opéré différemment en bombardant la raquette de l'ASVEL, même si le choix de Blakes en faveur de Pinkins ne fut peut-être pas le plus judicieux, il faut reconnaître une nouvelle fois aux homme de Cancielleri que l'équipe qu'ils composent ne lâche jamais rien. Ils veulent vivre. Ils veulent donner. Ce sont des mineurs pour un cœur d'or et une nouvelle victoire de prestige !

PS : ce récit est dédicacé à Henry et son pote qui eux aussi sont des gars en or...

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