Quelque chose sur le chemin du nirvana des playoffs

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Après avoir successivement vu les 7 samouraïs contre Boulogne Levallois puis les 8 salopards à Cholet, le Limoges CSP s'était relancé en étant Impitoyable contre Orléans. L'occasion était donnée à cette équipe grunge, considérée par beaucoup comme underground à l'image de son coach, de faire quelque chose sur le chemin des playoffs. Il fallait pour cela battre la Chorale de Roanne de notre ami Jean Denys. Ce fut chose faite avec une victoire 86-61. Analyse

Smashing Pinkins en leader iconique

Pour démarrer Massimo nous entonne son refrain préféré "je suis très heureux car aujourd'hui j'ai retrouvé mes amis" et aligne son cinq habituel Harper Massinburg Lang Invernizzi Paumier. Ce bon vieux Grismay démarre par un joli post up puis par un énorme contre semblant dire "va-t-en de notre maison". Deuxième minute de jeu et première huée du public envers les arbitres qui regardent les tribunes d'un air "je m'en fous je m'en tape". Roanne semble très concerné et surtout déterminé à ne pas reproduire le viol du match aller. C'était sans compter sur CJ Massinburg auteur de 11 points sur le quart temps. Cinquième minute deuxième bronca arbitrale. Spencer avec sa grâce légendaire ouvre son compteur. Harper facile de loin donne un premier écart de +5 : temps mort de Choulet. L'ambiance est là. Il semble se passer quelque-chose entre ce groupe et le public rechargé au lithium. Roanne revient uniquement grâce aux lancers francs. Horace Spencer conclu le premier quart sur un score de 20-17 sur un très joli move.
Le second acte démarre par un fadeway d'Invernizzi. Touré trashtalk Spencer. Personnellement je ne m'y risquerai pas mais bon c'est un choix courageux. Le jeu limougeaud est poussif et Massimo met une soufflante. Démarre alors le show de Kruize Smashing Pinkins qui avec 12 points porte l'écart à +12. Roanne marque son 8e lancer du quart temps. Il faut toute l'abnégation de Lang pour obtenir un and-one. On en revient à regretter Laure Coanus. Touré maintient les roannais dans le match en étant présent au rebond offensif. Lang à 3 points après un airball d'Harper complètement débranché depuis son retour sur le parquet. Les deux équipes rentrent au vestiaire sur le score de 42-32.

Roanne se tire une balle

Le troisième acte commence avec un énorme contre Spencer quasi-infranchissable ce soir. Les cerclistes enchaînent par un stop défensif. Massinburg est moins en réussite. Choulet et sa troupe reviennent à cinq points notamment grâce à un zone très efficace puisque le compteur limougeaud est bloqué après quatre minutes. Cancellieri ne leur trouve pas toutes les excuses pendant un temps mort. Paumier accrocheur au rebond offensif s'élève bien et le débloque. March est très tranchant de loin mais cela ne fait rien car Lang sanctionne à 6m75 bien trouvé par Harper dans le corner. Beaublanc pousse avec son acoustique particulière, amis supporters chargez vos armes et amenez vos potes. Harper en transition nous fait sa spéciale comme une jolie fille. Roanne a raté le coche. 56-46 à la fin du troisième quart temps.
Pinkins recommence son récital à longue distance. On a envie de lui susurrer à l'oreille "viens comme tu es comme tu étais". Un dunk de Massinburg après une grosse défense de Crusol donne +16 et nous fait hurler "yeah yeaheahhh yeah". Invernizzi, complètement seul dans le corner, score à 3 points. Roanne déjoue ou plutôt le CSP l'enferme dans une boîte en forme de cœur. Paumier écrase un dunk après un bon pick and roll avec Lang. Invernizzi trouve Lang en back door. Invernizzi puis Harper assassinent les Choulet Boys qui sont en mode remplissage de feuille de stat. Le jeune Desseignet rentre mais cela n'empêche pas Harper d'être toujours aussi adroit de loin. Les UG chantent dimanche c'est Classico. On ose espérer un gros match en terre maudite : on veut notre drogue, laissez nous prendre un raille de plaisir. Jakovics finit le travail et le buzzer retentit sur un score final de 86-61.

UN PAS DE PLUS VERS LE NIRVANA DES PLAYOFFS

D'après une longue étude hautement scientifique et statistique digne d'un audit McKinsey, Beaublanc.com est en mesure de vous dire qu'après cette quinzième victoire il en faudra trois ou quatre de plus pour s'assurer une place en Playoffs. Il faudra donc assurer contre Le Mans et Châlons Reims à domicile et gratter deux matchs à l'extérieur (Monaco et l'ASVEL seraient du bonus track...). Cela sentirait alors comme l'esprit de mon adolescence où nous participions, lorsque le printemps était là, à la floraison des matchs à enjeux et décisifs. Ce serait pour le peuple vert, désespéré et désenchanté comme un rockeur de Seattle en septembre dernier, un avant-goût du Nirvana...

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