les dingues puis les paumés à Cholet

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Dans un match sans Jayvon Graves et, de dernière minute, Javontae Hawkins, on s'imaginait déjà les limougeauds redescendre de la montagne choletaise sur un chariot chargé de failles, sur un chariot de points. C'est mal connaître ce CSP version 2022/2023 qui malgré la défaite 81-74, n'a jamais rien lâché et a failli nous faire le coup du zeppelin. Analyse ou presque avec Hubert Félix...

un CSP en mode alligator 427

Dans une Meilleraie où les tumbas jouent à guichets fermés, le Cercle Saint Pierre démarre la partie avec un cinq de départ amputé d'Hawkins, attendant un heureux évènement, mais avec Jones, Ugolin, Lang, Rodriguez et Yeguete. Les hommes de Cancellieri jouent avec leurs manies. Ils font de leur raquette des chambres blindées et leurs fleurs sont carnivores. Yeguete et Ugolin sont de véritables scorpions et les choletais pleurent des mandragores sur la défense de zone verte. Quand les voix s'appellent et se changent en revolver avec un catch and shoot de Lang amenant l'écart à +15, on s'invite à calter en se gueulant "come on" !!! Il faudra un essentiel Curier pour entrevoir un soleil cherchant futur pour les Vila(ins)-boys et ramener le score à 31-19 à la fin du premier quart en faveur du Limoges CSP.
Ce même Curier puis Goudou Sinha font sauter la zone et provoque un temps mort de la part de Cancellieri et pas sûr que ce soit pour chanter "Loreleï sebasto cha" à ses joueurs. Les cerclistes semblent paumés et se cherchent sous la pluie de coups de sifflet arbitrales. Desi Rodriguez est sanctionné d'une troisième faute et malgré les belles arabesques de Bryce Jones, le jeu limougeaud fait de la cancoillotte avec le ballon. Nicolas Lang tente de suivre d'un vieil écho jouant du rock 'roll Boris Dallo mais c'est l'ancien portelois qui aura le dernier mot à 6m75. Malgré tout le score est de 48-43 à la mi-temps pour le Limoges CSP.

dans la ruelle des morts...de fatigue

Le duo Yeguete Lang essaie d'accrocher un regard à leur khôl mais ce diable d'Artis ramasse les jetons "primés" chez le dealer du coin TJ Campbell. Bryce Jones tourne dans un cachot, nommé Campbell, avec la gueule en moins et ses coéquipiers sont comme des joueurs courant décapités. Cholet prend pour la première fois l'avantage 56-54. Yeguete, bagarreur et équilibriste, s'arrache un placenta pour égaliser. Massimo se traînent chez les Borgia et traînant dans la boue les fleurs du mal de Jones, il le renvoie à ses études sur le banc. Pep Guardiola a inventé le football sans avant-centre, Pep Cancellieri, dans une stratégie de l'inespoir, invente le basket sans meneur de jeu. Goudou Sinha s'offre des mygales au bout d'un bazooka et porte l'écart à -4, les verts voient venir dieu et relisent Hölderling. 66-60 en faveur du Cholet Basket à l'issue du troisième quart.
Telle une sweet amanite phalloïde queen, Goudou Sinha reprend ses walkyries pour des valseurs maso et l'écart enfle à neuf points d'écart.
Sur l'hôtel enfumé de ses fibres nerveuses Rodriguez se voit siffler sa cinquième faute. Nicolas Lang aura l'occasion de ramener le CSP à trois points mais il a trop bourlingué, erré, errer humanum est. Dans la foulée, Curier, en transition, sacrifie notre espoir de Don Quichotte par un dunk. Dans un match rugueux des deux côtés, les arbitres nous jouent les mathématiques souterraines lorsqu'il s'agit de comptabiliser les fautes choletaises. En remontant le fleuve au-delà des rapides, au-delà des clameurs et des foules insipides, où nos corps épuisés, sous la mousse espagnole du pancho Vila, ressemblent aux marbres usés brisés des nécropole, les choletais s'imposent 81-74.

confession d'un never been

Le poète a chanté "les joyeux éboueurs des âmes délabrées se vautrent dans l'algèbre des mélancolies". Gageons que cette défaite amène son lot de critiques sur la gestion de l'effectif, le manque de si, le manque ça. Ayant volé mon âme à un clown, je rêve d'être flambé au dessus du Vésuve et me défonce au gaz échappé d'un diesel en voyant cet effectif ne jamais rien lâcher même à seulement sept. Avec un tel don de soi, rien ne peut nous empêcher de rêver pour les échéances futures et s'éviter une 113e cigarette sans dormir. Je me dis alors que le Père Noël finira bien par passer pour amener sous le sapin de nos espoirs, une recrue qui à défaut d'être providentielle sera essentielle pour maintenir la bonne marche de ce groupe qui pourra alors continuer à nous faire "pédaler dans les nuages au milieu des petits lapins avec la fille du coupeur de joints"...

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