Le BCM a allumé le feu dans les flandres !

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Après un été olympique où tout Limoges a cru voir tourner le temps à l'orage et être obligé de revenir à l'état sauvage, nos cerclistes ont su, la semaine dernière, forcer les portes, le barrage nanterrien en sortant les jeunes loups de leur cage. Il était aujourd'hui temps de sentir le vent du Nord qui se déchaîne et nous supporters battre le sang dans nos veines. Montez le son des fanfares et le bruit de la sono qui démarrent, analyse d'une lourde défaite du Limoges CSP pour le compte de la seconde journée de Betclic Elite.

incendie dans la défense limougeaude

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Notre Michel Delpech régional démarre cette rencontre avec un cinq Terry, Lang, Bluiett, Baptiste et Chassang. En prenant trop vite un 10-0 du BCM, il ne pardonne pas tous les écarts pour chanter sur ses joueurs. C'est tellement efficace que l'écart passe à 16-0... Suffira-t-il d'une étincelle d'un rien d'un geste de Nicolas Lang ? En tout cas cette étincelle ne vient pas de Terry malgré tous les mots d'amour qui lui susurre le staff. Hunter Cattoor lui allume le feu et fait danser les diables et les dieux. Notre génie du coaching se rappelle qu'il a Beaufort et Guisse pour défendre ce qui occasionne le premier vrai stop avec les deux.23-9 pour le BCM après 10 minutes.
Diarra et Osborne se montrent enfin intraitables en défense avec trois contres. Nicolas Lang répond enfin au chasseur de shoot Cattoor à longue distance. Malgré toutes ces bonnes intentions, la zone 3-2 des locaux bloque chaque action limousine. Où sont passé nos tuyaux offensifs ? Où est passé la grande échelle Chassang ? Une chose est sûre Terry ce n'est pas Uggy, ses tuyaux ne sont pas bons. Côté gravelinois, quand Babb est décalé par Watson le basket devient élémentaire. Terry se signale enfin en ce jour de Sunday Football avec une passe de quaterback pour Chassang qui ensuite se fait enfoncer par Bezhanishvili comme un char russe dans Tbilissi. Le and-one de Beaufort est une bien maigre étincelle. Le parpaing d'Osborne pour finir ne nous donne pas envie de lui dire des mots d'amour. Le BCM caracole en tête à la mi-temps 37-22. Ils ont allumé le feu.

club cherche meneur

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Mich...Jean Marc Dupraz tente un cinq Beaufort-Lang-Guissé-Chassang-Diarra pour faire danser les diables et les dieux et enfin allumer un petit feu. Malheureusement on voit grandir la flamme du nord devant nos yeux. Lang, au panache malgré ses difficultés physiques face à Babb, multiplie les post up inefficaces. L'écart monte à -25. Dupraz ne crie pas "wight is wight viva donovan" mais il ne trouve toujours pas le soleil dans le gris du ciel. Terry a visiblement surdosé son Lexomil du jour. Les louanges d'un jour vieillissent mal. Voir Cornely monter au dunk, pour allumer un énième feu, nous laisse derrière toutes nos peines. Sans nos haches de guerre et avec tous nos problèmes, il est impossible de se libérer de nos chaînes. 59-31 pour les nordistes après 30 minutes face à un CSP carnavalesque.
Le début du dernier acte est complétement foutraque avec un Amsellem qui ne réalise pas une grande entrée en tentant des alley-hoop à 30 mètres. Kenny Baptiste, si décisif la semaine passée, n'arrive pas à se lâcher comme un lion dans l'arène. Il prend même une quatrième faute. Sans véritable meneur de jeu capable de faire la foudre et l'éclair dans le jeu, impossible de sentir l'odeur de poudre et le tonnerre. Lang réussit enfin un post-up sur la tête de...Roman Domon. Diarra se rappelle à ses bons souvenirs d'ailiers de formation en trouvant la cible de loin. Chassang, phobique de la peinture, l'imite et réduit l'écart à 17 points. Le garbage time et son traditionnel coaching "stupid girl" sera enfin en faveur du CSP. On voit la fête et les rires. On voit la foule en délire. Les spectateurs du stade des flamands dansent sans rien dire et voient le BCM l'emporter 70-56.

et si le pyromane était un des nôtres ?

Pas besoin d'être un expert en incendie comme Robert de Niro dans « Backdraft » pour comprendre les maux de ce Limoges CSP version 2024/2025. Le maintien du sosie de Michel Delpech sur le banc était apparu pour bons nombres d'observateurs comme une aberration. L'argument du coût financier d'une telle rupture avait été mis en avant. Dorénavant même les plus nostalgiques du flirt de 2014 seront sans doute convaincus. Ne pas aligner Lucas Beaufort et/ou Mamadou Guissé au coup d'envoi est l'acte d'un pyromane. Croire que Nicolas Lang va devenir Yakuba Ouattara d'un coup sur Chris Babb ou Hunter Cattoor est une faute professionnelle. Le 16-0 en introduction aura été rédhibitoire puisque le staff n'aura jamais trouvé la clé pour ouvrir la borne à eau et éteindre l'incendie. Alors bien sûr Dupraz n'est pas seul fautif. Après un premier match en trompe l’œil au scoring, Tyrell Terry rapproche plus les supporters verts du burn-out que de l'enflammade tout court. Il sera impossible de se maintenir avec un meneur US aussi indigent dans la construction du jeu offensif. Impossible n'est pas limougeaud et il est fort à parier que l'étincelle viendra, comme contre Nanterre, de Beaublanc et de sa bronca permanente pour pousser les Palmer Boys dans leur objectif. Il reste 14 matchs à jouer à domicile avec cette étincelle pour ouvrir ses ailes comme un appel et loin dans la nuit que tout s'éclaire. Première réponse contre Dijon la semaine prochaine...

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