Entends-tu ce silence ?
Le silence. Le silence semble être devenu la spécialité de la communication du club qui ne s'exprime plus que par communiqués comme aux plus grandes heures des Dalton retranchés dans le bunker de la rue Haute-Vienne. La comparaison ne semble malheureusement pas s'arrêter là : si Céline Forte a arraché le CSP des griffes de ces fossoyeurs cupides, qu'est-elle en train d'en faire en le laissant aux mains inexpérimentées de son cercle familial ? Et si on s'amusait à rompre le silence à leur place puisqu'ils semblent n'avoir rien à dire ?!
En cette nouvelle année, que nous vous souhaitons heureuse et prospère (youplaboum), Le président Jamot s'est fendu d'un communiqué disant qu'ils allaient communiquer (ce qui change des communiqués indiquant qu'il n'y aurait pas d'autre communication) en janvier sur un nouveau projet pour les 5 années à venir... le CSP 5.0 ?
Alors oui on va aussi nous repeindre les oreilles avec des annonces de partenariats à deux-balles ou pour des tweets ventant un énième sold-out (avec des places vides à l'écran… et pas qu'une ou deux !). En revanche dès qu'on s'approche des coulisses… quelqu'un appuie sur mute. Parlez déficit, on vous répond injustice, parlez organigramme on vous répond patience, parlez investisseurs… non ne parlez pas ! Vous reprendrez bien une coupette de Champagne ? Et bien puisqu'ils ne veulent pas nous présenter les nouveaux actionnaires, on a essayé de trouver de qui on parlait et avec notre copain Google, on a fait de notre mieux pour vous brosser un portrait des intéressés (en espérant que la polysémie de ce terme ne soit qu'un malheureux hasard). Alors ça ne sera pas aussi reluisant qu'un communiqué officiel du club qui se serait sans doute intéressé à des aspects plus flatteurs du CV de nos nouveaux mécènes mais comme le service communication ne s'est pas donné cette peine… vous reprendrez bien une… euh, un gobelet de mousseux tiédasse ?!
Maxime MOCZULSKI
49 ans, self-made man, qui après des études d'histoire-géo s'est lancé dans la gestion d'un supermarché. Aujourd'hui à la tête de plusieurs petites sociétés, il vit principalement de sa supérette Marché U et de son magasin Super U tous deux situés à St Benoît-Du-Sault et de son U-Express au Blanc également dans l'Indre. Passionné de poker, de nautisme et d'équitation, il détient sa propre écurie et fait courir ses chevaux dans diverses compétitions, il est donc devenu cet été actionnaire du Limoges CSP à travers sa holding ALEMAX qui regroupe ses activités de commerce de détail. Quand on Google l'intéressé on tombe pêle-mêle sur ses activités d'animateur de son supermarché, sur ses recueils de poésie publiés sous le peudonyme (assumé) de Max Lavisky et sur son bad-buzz national de 2018 autour de promotions via les réseaux sociaux de carburants à prix coutants à grand renfort de photos de jeunes femmes en petites-tenues faisant le plein à la pompe. Au-delà du mauvais-goût de l'opération, c'est la réaction de l'intéressé face aux reproches d'associations féministes qui rappellera des faits récents aux plus assidus coincés du slip limougeauds : "(…) il ne faut surtout pas rire, et surtout pas avec n'importe qui (…) Gardez votre bienpensance et votre esprit mal placé".
C'est vrai que quand on voit les images, il fallait vraiment avoir l'esprit vicieux pour trouver là-dedans autre chose que de l'innocence et une clim en panne ! Recadré par le Groupement Système U national il avait retiré ses posts douteux mais cela n'avait pas empêché une petite célébrité dans de nombreux médias nationaux.
Stéphane ROULOIS
51 ans, patron de la désormais célèbre boulangerie Tante Adèle (on est loin du boulanger à la Raimu), billetterie éphémère (et en liquide svp, ça c'est plus près de Raimu) du Limoges CSP, Stéphane Roulois est un autre néo-investisseur du Limoges CSP. Patron d'un commerce de réparation de smartphone et engagé dans diverses sociétés en Limousin (en particulier en Corrèze), il est surtout directeur financier dans une banque d'investissement parisienne, le Groupe Gilbert Dupont, qui appartient à la Société Générale. Un poste certes remarquable mais qui ne fait pas pour autant de lui le propriétaire du groupe et encore moins quelqu'un en capacité d'orienter les investissements de cette place financière vers le CSP. Son patrimoine personnel et les petits business locaux dans lesquels il investit interrogent mais illustrent malheureusement le manque d'envergure du personnage contrairement au rôle qui semble lui avoir été conféré jusqu'ici par la direction du club.
Adrien JANNEL
32 ans, prépa HEC (mais pas HEC !) et puis entrepreneur. Alors on va faire très simple : on est sur du Manuel DIAZ du pauvre version sans un sou. Le personnage a monté un organisme de formation autour des thèmes business sportif et cybersécurité nommé "GROUPE ADJAN" La pirouette, si elle est confirmée, consisterait à entrer au capital du club (donc devenir actionnaire, comme annoncé par Tonton Jamot) sans mettre un seul radis mais en fournissant des "formations" (notez que certains ont VRAIMENT besoin de formation en business sportif !). Vous voulez vous marrer ? Les dites-formations seraient prévues dans des locaux commerciaux appartenant à… Stéphane ROULOIS ! Sucre-mi et sucre-moi sont sur un bateau, personne ne tombe à l'eau, qui n'a poussé personne ? Que de bienveillance entre ces gens qui font du biz ensemble en se rendant des services mutuels, on est à deux-doigts du bénévolat dans une communauté hippie du Larzac (d'où viendra peut-être le prochain actionnaire ?!).
Dirigeant d'un club de handball de la Haute Marne, nous sommes impatient d'entendre sa déclaration d'amour pour le Limoges CSP et le ballon orange, ses souvenirs émus a minima des titres de 2014 et 2015…
L'actionnariat, un enjeu capital qui ne date pas d'hier
Longtemps, Fred Forte control-freak absolu avait évoqué ouvrir le capital du CSP pour d'une part faire entrer les supporters (essentiel selon lui, mais à un degré décisionnel limité) mais d'autre part faire grandir le Limoges CSP. Entre 2005 et 2017 il avait commis pas mal d'erreurs mais il faut lui reconnaître des succès sportifs (un back to back 2014-2015) et des succès financiers avec un club continuellement dans les clous budgétaires et ayant même amassé le fameux bas-de-laine de plus d'un million d'euros qui a souvent permis des "coups de poker" de recrutement en fin de saison et qui assurait une sérénité à la gestion du club. Cette manne, nous le savons a été dilapidée par les Dalton, Verieras ayant mangé devant les tribunaux pendant que les Bourgain, Diaz, Peronnet et Picot (Lopez était aux fraises) voguaient vers de nouveaux horizons.
L'ambition était donc de céder une partie de l'omniprésidence contre des actifs sonnants et trébuchants. Des actionnaires devraient donc être soit des individus fortunés et bénéficiant d'une forme de notoriété qui apporteraient des fonds et seraient un plus pour l'image du club, soit un gros investisseur industriel d'échelle nationale ou plus qui donnerait des moyens pour rivaliser avec les cylindrées européennes.
Le pouvoir rendrait-il fou ?
Aujourd'hui, le déficit abyssal creusé par les dirigeants actuels, sous-évalué lors des bilans 2023 et qui vaut au club les sanctions sportives et financières que nous connaissons, met le club dans une situation désespérée. Esseulés, Céline Forte, sa fille et son gendre ont viré ou poussé à la démission tout ce qui pouvait représenter une forme de contre-pouvoir ou simplement de contradiction au sein du club. Désormais entourés de fidèles qui savent qu'il ne faut pas remettre en cause le calife ou "d'innocents", ils semblent naviguer à vue gérant les urgences via une communication pour le moins désordonnée. Ainsi, Céline Forte a consenti à ouvrir le sacrosaint capital du club à d'anonymes notables de province à la tête de TPE/PME pour certaines rentables, pour d'autres anecdotiques mais n'ayant RIEN à voir avec l'ambition voulue par Fred Forte. Pire encore, l'écosystème qui semble se mettre en place a des relents d'anthropophagie. Chacun usant du business de l'autre pour fournir une prestation au suivant… mais qui sera au bout de la chaîne alimentaire ? Il se pourrait bien que la réponse soit… le Limoges Cercle Saint Pierre.
Préparez-vous, la garde suisse arrive
En attendant le shitstorm des fidèles, des faux comptes et des missionnés qui vont en vrac, nous insulter, nous menacer et balancer tout et n'importe quoi au sujet de nos propos, sachez tout de même que Céline Forte a repris sa parole cet été.
On n'a besoin de personne (bis)
Comme nous l'avions déjà évoqué par le passé, la propriétaire avait sur la table une offre d'une dizaine d'investisseurs limougeauds qui s'étaient engagés à réunir dans un premier temps près d'un million d'euros pour aider à résorber le déficit 2023 puis à alimenter le capital via des actions du club et qui voulaient en échange un rôle décisionnel dans le club avec comme préalable le départ de Guillaume Lanave. Ces actionnaires s'engageaient également à activer leur réseau local et national pour "recruter" d'autres investisseurs à hauteur de 1,5 à 2M€, mais toutes ces démarches étaient faites en parallèle du service commercial du club. Un accord verbal avait été trouvé avec l'actionnaire principale actuel (CF) qui aurait gardé la plus grosse participation individuelle dans ce modèle (environ 20%). C'est pourtant le sieur Lanave qui est venu interrompre une réunion des dits investisseurs pour les "remercier" et leur demander poliment de débarrasser le plancher car une solution avait été trouvée sans eux et qu'ils seraient recontactés par la suite pour se voir proposer des participations "à hauteur de 150.000€". (oui oui, des gens importants souhaitant investir et qui avaient tous bloqué la même demi-journée pour avancer concrètement sont repartis -furieux- après l'équivalent d'un "on vous rappellera"). Un nouvel investisseur, identifié depuis comme étant M. MOCZULSKI, souhaitait injecter 1M€ mais "sans être entouré". Le 9 août dernier, le capital du club est passé de 554.000€ à 1.154.000€ soit une augmentation de 600k... un trou dans la raquette du million ? "La solution" évoquée pour remercier le groupement limougeaud, c'est le conglomérat détaillé un peu plus haut qui a réuni environ 800k€ pour résorber la dette (non sans un nouvel effort financier/sacrifice immobilier de la famille Forte-Gabriel). Le capital du CSP aurait donc été ouvert en deçà des promesses du printemps et SANS RESOUDRE définitivement le passif, la suite on la connaît. Le reste du déficit a subitement/habilement disparu dans la magie de la comptabilité… jusqu'à ce qu'il ne soit retrouvé par la DNCG.
Jamot le bavard
Aujourd'hui le club est aux abois, surveillé comme un repris de justesse par les instances de la ligue qui font des allers-retours Paris-Limoges à la vitesse d'un Philippe Caverivière. Le président Didier Jamot qui a osé se vanter aux VIP après Nanterre "d'avoir fait le job et d'avoir récupéré une victoire" avait même quelques semaines avant maladroitement évoqué devant des partenaires des finances qui ne pourraient subsister "que jusqu'en mars". Au delà c'est l'inconnu. A ce jour le fameux service marketing aurait réalisé 2,3M€ de chiffre d'affaire (pas de bénéfice !) sur les 3M attendus, selon de nouvelles indiscrétions du président Jamot. Si ces déclarations et ces chiffres sont vrais, il paraît totalement inconscient de les afficher devant des partenaires qui ont déjà fait leur part et qui en bons entrepreneurs savent qu'à ce stade de la saison il sera difficile de signer 700k€ de sponsoring, si elles sont fausses, c'est encore pire, quelle idée de crier au feu devant les partenaires ?! Bon après, la présence du camion de pompiers de la DNCG garé devant le siège du club donne un indice… Vous reprendrez bien un… seau d'eau ?
L'équipe en mode commando
Ajoutons à ce triste tableau une rupture consommée entre le sportif et l'administratif. En effet comme certaines déclarations le laissent entendre, le torchon brûle entre des dirigeants déconnectés avec d'un côté le tandem Jamot-Butter censé "incarner" le CSP, la tradition, le palmarès et "l'autorité". Dans les faits, ils serrent des louches, tentent de défendre les intérêts du club devant les instances mais ne tenant pas les cordons de la bourse, ils ne semblent finalement que des pantins de la/des propriétaires. De l'autre côté, le staff sportif dirigé par Kévin Anstett qui doit composer avec les multiples disgraces décidées par Kantzouris (on en est à 13 contrats sur 16 en décembre) et avec des joueurs qui ne comprennent pas vraiment ce qui se passe autour d'eux et qui sont inquiets pour le simple paiement de leur contrat. Ajoutez la frustration sportive alors qu'ils se sont battus pour ces victoires sur le parquet et vous obtenez un cocktail bien amer qui ne laisse rien augurer de bon quant à l'avenir de certains au sein du club. Quand on lit entre les lignes des propos de Nicolas LANG "Récupérer une victoire, c’est se satisfaire de trop peu. Maintenant, on passe à autre chose" la frustration et la colère du groupe ne font guère de mystère, de même quand Ilias Kantzouris déclare "Je félicite mes joueurs" il est clair qu'il y a d'autres personnes qu'il ne félicite pas... Si les américains partiront comme d'habitude pour un chèque un poil plus rond, les jeunes talentueux à l'image de Beaufort ou Ugolin, tout comme les vétérans précieux comme Lang ou Chassang n'auront pas envie de s'éterniser dans un club qui peut disparaître à tout moment car à court de cash ! Même si beaucoup n'en ont pas encore pris conscience, nous sommes en train de revivre la saison 1999-2000 avec une équipe (moins talentueuse) qui va se battre sur le terrain et des irresponsables qui vont jouer de la flûte en coulisse. Les choses vont s'accélérer en 2024 et le réveil sera difficile pour les adeptes de la méthode Coué. Vous reprendrez bien un... grand bol de seum, de larmes ou les deux ?
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Un CSP trop portélique
Le Portel 76 - 66 Limoges : Analyse
# 43 - Nico du 24
10/01 - 12h36
Buy out à priori.. on va récupérer quelques billets...le sportif va passer bien après...