Au complet avec Diarra

Le vendredi 9 août 2024 14:42 par pointguard

Le CSP a trouvé son pivot et ce sera un JFL Mohamed DIARRA ! Pierre Bonneau avait vendu la mèche sur France3 en indiquant que le club compterait "7 ou 8 JFL" et c'est donc le natif de Montreuil (93) arrive tout droit des Etats-Unis où il a tenté la Summer League avec les LAKERS après une année universitaire complètement dingue avec North Carolina State (à ne pas confondre avec le UNC de MJ) et une participation au Final Four NCAA qui a électrisé toute sa fac ! Présentation.

Un "fort caractère" comme on dit

2m07 sous la toise (annoncé jusqu'à 2m11 en baskets au USA), à 23 ans celui qui a débuté à l'aile est désormais classé pivot. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a un parcours atypique... Commençant le basket tardivement (15 ans), il a écumé les centres de formation où son caractère n'a pas fait l'unanimité et lui a valu des exclusions. Proche de Sékou Doumbouya, on peut comparer leurs attitudes à cet âge.
N'entrant pas dans le moule disciplinaire français (pourtant assez laxe) à Gravelines ou Orléans où il évoluait en NM3, Mohamed se fait vider du club après son premier entraînement avec les pros. Un temps livreur Uber Eats, il met alors le cap sur les Etats-Unis en Prep School (les lycées prépa-basket) mais se mange la pandémie qui met un terme aux championnats. Il retente l'expérience mais en JuCo (Junior College, les facs de seconde zone... on vous renvoie vers les excellents Last Chance U et Last Chance U Basketball sur Netflix pour vous faire une idée de ces structures) avec Garden City Community College dans le Kansas. Elu meilleur joueur du championnat JuCo, il est recruté par Mizzou (Missouri) et intègre enfin une D1 NCAA mais encore une fois il sera transféré insatisfait de son temps de jeu.

2023-24 la saison du succès

C'est le Wolfpack de North Carolina State qui prendra le pari de miser sur le français qui le lui rendra bien. Avec 22 minutes en moyenne, il collecte une moisson de rebonds à chaque match avec 7,8 prises en moyenne. Il montera d'ailleurs en régime en fin de saison lors du tournoi NCAA. Il contribue au gain du titre de la prestigieuse conférence ACC où NC State aura sorti Duke et UNC pour s'offrir un spot pour la March Madness éclatant au passage le record du tournoi ACC avec 60 rebonds. Il claque trois triple double de suite en March Madness (17&12 vs Texas Tech puis 11&13 vs Oakland, 11&15 vs Marquette). Arrivé à l'Elite8 le Wolfpack créé la sensation et sort Duke (Mohamed fait 3&7 mais avec moins de minutes). C'est au Final Four que les pensionnaires de Caroline du Nord mettront genou à terre face à Purdue (2&5 pour le français) mais la performance d'atteindre le dernier carré fait date dans sa fac qui n'avait pas connu pareil honneur depuis 1983.

Un rookie en pro et en Europe

Non drafté alors que plusieurs mock-drafts le donnaient comme un potentiel second-round, il est scouté comme un pivot de rotation potable pour la NBA. Les LAKERS lui offrent un spot pour la Summer League aux côtés notamment du très controversé Bronny JAMES et d'un autre Frenchy Armel TRAORE. Avec 7,5pts te 3rbds en 11min sur deux matches, le francilien n'a pas décroché de contrat et a donc choisi de s'engager avec le CSP pour son premier contrat pro. Assez vertical et capable de s'écarter pour tirer, il devra apprendre à chicorer avec les big men de Betclic Elite qui seront autrement ancrés au sol que les joueurs NCAA. S'il a des qualités dos au panier, il n'est pas réputé capable de créer face à un défenseur. Doté de longs segments, il sera une force de dissuasion mais devra faire attention aux fautes d'autant plus qu'il a une tendance à se faire surprendre en défense. Nouveau gros pari de Crawford Palmer dans un effectif jeune, il ne faudra pas que les "papas" Lang et Chassang hésitent à recadrer Diarra s'il part en cacahuète... Dupraz devra aussi faire preuve d'autorité sinon il pourrait y laisser l'ambiance de son groupe.