Le fantôme du CSP se fait étriller à Pau

Illustration

Un CSP emprunté, sans confiance, sans fond de jeu, s'incliine lourdement face à Pau (61-82). C'est le néant. Pas d'envie, pas de collectif. Aucun joueur n'a émergé ce soir. Le CSP nation est en danger. Faisons notre Valmy ! Un électrochoc s'impose. Analyse

Ce match contre un effectif palois limité mais dangereux pouvait permettre à un CSP sans certitude, après les défaites contre Nancy et le Mans, de remporter le Classico et de repartir avec les premiers points précieux de la gagne.

Le CSP s'incline lourdement en béarn (62-81)

Dans un palais des sports, pas rempli du tout, devant les caméras de Bein sport, le CSP , sans fond de jeu, avec quelques réactions sporadiques jusqu'au milieu du troisième quart-temps sombre, pour terminer à des années lumières de locaux en confiance.

Le CSP débutait la rencontre avec Clark, Lang, Hawkins, Rodriguez, Yeguette .
Pau débute le match sans surprise avec Stockton, Sim. Oniiangue, Cummings et Chichoko.

Le CSP en courant alternatif à cinq points de Pau ( 32-37)

Un CSP en difficultés, subit un sept zéro d'entrée avant de revenir au contact des béarnais. Cummings déjà en confiance ouvre le score sans être contesté. Un sept zéro puis un quatre treize nous met en alerte. Le CSP recolle au score grâce notamment à Nicolas Lang (13-16). Si Govens permet de revenir à deux points (17-19) , la prestation de Yeguete, déjà en souffrance, inquiète, Les palois terminent la quart-temps par une avance de cinq points (17-22).

Le second quart-temps est plus équilibré (32-37). Chikoko domine la raquette. A 17-24, l'incompréhension d'Ugolin d'un système balbutié n'augure rien de bon pour la suite; A ce moment là, le trio arbitral commence son festival de coups de sifflet sur la thématique "trois secondes dans la raquette". A 37-26, Massimo prend un temps-mort. Le basket pratiqué par les notres s'apparente à une parodie (17-20). Yeguete est toujours hors du coup. Nicolas Lang va permettre de revenir à moins cinq et de rester au contact . Ugolin a fait un bon passage, auteur de 7 points dont un joli poster sur Chikoko qui méritait le and one. Il est accompagné par Rodriguez et Lang qui assurent la marque.

Le CSP sans âme sombre en béarn (81-62)

Au troisième quart-temps marque, le CSP décroche et ne reviendra plus. Le dernier quart-temps est une lente agonie, Limoges ne s'accroche plus, Les joueurs ne réagissent plus.
Mauvais signe au début du troisième quart-temps où Rodriguez se fait contrer.. Le CSP revient à quatre points (38-42). Wojcie réussit un beau tir primé en catch and shoot (41-49). Malgré tout, les cerclistes lâchent l'affaire (48-60) devant les flèches à 3pts d'à peu près tous les palois qui tentent leur chance, pleins de confiance et de réussite. Le passage en zone ne s'est même pas ressenti tant elle a été sanctionnée immédiatement. A ce moment là, on sent qu'il n'y aura pas de rébellion...

Le CSP rend les armes au dernier quart-temps (61-82)
Massimo, en raison de l'incurie des postes intérieurs, tente de jouer en 'small ball'. Seul Rodriguez, par une action individuelle, permet de revenir à 10 points (50-60). Le coach limougeaud fait revenir Yeguete, constatant l'échec de son coup de poker. La fin de match montre un CSP lâchant le Clasico. Triste.

ANALYSE

Pas de fond de jeu, pas d'individualités se dégageant de cet effectif. Les joueurs les plus talentueux sont loin de leur vrai niveau de jeu.

L'intensité de la défense vue l'année dernière n'est qu'un lointain souvenir.
Nos intérieurs empruntés (Schilling) ou loin de leur vrai niveau de jeu (Yeguete). Pas d'intimidation dessous, pas d'apport offensif.
Les ailiers-fort , dans cette décrépitude générale, sont peur-être le poste le moins en souffrance. Desi Rodrigez est un très fort joueur et Mathieu Wojciechowski en 9 minutes n'a pas démérité. Pourquoi pas plus de temps de jeu ?

La mène est à un niveau d'indigence tel qu'aucune création n'est possible et qu'aucun système ne peut se développer. Enfin, dans le scoring, à l'exception de Desi Rodriguez cité supra et à un degré moindre, de Nicolas Lang, Notons quand même en première mi-temps, la belle éclaircie apportée par Ugolin. Pour le reste on ne peut même pas parler de playground... car sur les playgrounds, ça va au combat et ça score !

L'ensemble des recrues est en deçà de sa valeur individuelle. Yegete n'y est pas du tout. Il était évident q'une remise à niveau nécessite du temps. Pour les autres, aux CV rutilants, c'est l'incompréhension totale, en premier lieu Hawkins, qui est proche du néant.
Jayvon Graves a fait de son mieux alors que Wes Clark est passé totalement à côté de son match.

Massimo a un gros travail à effectuer. Il pourra y arriver avec un soutien collectif des staffs du club. La clef de cette sortie du tunnel réside essentiellement dans une prise de conscience de l'équipe. Celle-ci suscitant la confiance, pierre cardinale d'une convalescence la plus rapide possible.
Avant d'envisager des renforts ou d'éventuels remplacements, garder la tête froide pour que notre équipe fonctionne.
On peut invoquer les esprits, Saint Pierre, faire venir un exorciste (vu ce qui est arrivé au père Karras, on va éviter), seule une prise de conscience collective doit permettre de nous sortir de cette vilaine mauvaise passe.

MANRESA puis PARIS AU MENU

Jouer mardi à Beaublanc devant un adversaire huppé n'est pas paradoxalement une mauvaise nouvelle. En terme de résultat, on n'attend pas grand chose de ce match sauf une réaction d'orgueil. Il peut permettre de reprendre confiance, en oubliant l'enjeu, pour arriver au mieux à Paris.

Après la cuite au madiran, les cerclistes affronteront en Ligue des Champions, en plat du sud, la belle et talentueuse équipe de Manresa à Beaublanc. Equipe espagnole calibrée pour aller au bout de cette coupe , finaliste l'an passé, les battre serait un véritable exploit, avec un effectif de 15 joueurs, antithèse de celui rencontré ce soir.

Les cerclistes enchaîneront par la réception du Paris Basketball NBA dollar club dans un Beaublanc qui va sans doute faire sentir son mécontentement . Les parisiens battus par Blois ne sont guère plus fringants que nous. Match de la peur.

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