Les origines du mal
A quelques heures (mardi-midi) de l'indispensable transmission de l'acte de prise de contrôle de Lionel Peluhet à la DNCCG, la Famiglia Lanave-Forte continue de prendre en otage le Limoges CSP pour tenter l'impossible : garder le contrôle d'un club qu'ils ont ruiné et mis à genou sportivement. Si la Matronne et le gendre semblent résignés à jeter l'éponge, l'héritière emmurée dans un délire jusqueboutiste bloquerait la situation à coup de chantage affectif. On vous dirait bien lunaire mais ça fait déjà longtemps qu'on a changé de galaxie et que notre pauvre satellite ne constitue plus une métaphore assez éloignée pour représenter l'écart entre la réalité et ces gens. Retour sur une semaine de folie à Dallas s/Vienne.
Mais pourquoi ?
Le drame intervient en 2019. Le club vient d'être arraché aux mains des capteurs d'héritage qu'étaient les Daltons qui en quelques mois ont vidé les bas-de-laine, acheté/coupé des joueurs sans compter, accordé des primes aux démissionnaires, augmenté tous les employés, CDisé les CDD (sorte de politique de la terre brûlée). La famille Forte-Gabriel venait tout juste de reprendre le contrôle du CSP grâce aux juristes qui ont révélé au grand jour les magouilles des Daltons.
Alors que le COVID vient frapper le club au moment où il se reconstruisait, un autre virus lui aussi insoupçonné s'est abattu sur Limoges : à une époque où chacun remettait en perspective son existence à l'aune des confinements, une jeune étudiante en droit du quartier latin à Paris décide que son avenir sera limougeaud et auréolée de sa licence se voit bombardée responsable évènementiel du Limoges CSP en même temps qu'elle intègre le conseil de surveillance. A partir de là, elle n'aura d'assistante marketing que le titre et va rapidement s'impliquer dans tous les domaines exaspérant au passage à peu près toutes les personnes en place qui vont progressivement quitter le club de gré ou de force. Dès septembre 2020, suite au départ en retraite de Stéphane Ostrowski, le CSP recrute Guillaume Lanave comme directeur commercial. Le compagnon de Mademoiselle Forte n'était pas le favori selon nos informations mais c'est la proprio qui a tranché confirmant la tendance népotique de sa gouvernance. Une fois les Angiolanave réunis et propulsés aux manettes d'un club où personne ne pouvait tenter de les freiner dans des voies erronées sans subir le courroux de "Mamaaaannnn" les démissions se sont succédées jusqu'à arriver à la situation actuelle. Si tout n'est pas si simple et ni tout noir ni tout blanc, Céline Forte a bel et bien installé la situation qui lui explose aujourd'hui au nez. Entre les malversations suspectées des uns et l'entêtement puéril des autres, elle en a sans doute oublié que le CSP est une entreprise de sport professionnel qui ne peut être gérée comme un groupe Whatsapp où l'on intègre ou exclut au gré des humeurs. Yves Martinez ou Didier Jamot, l'influence des présidents de paille sur la nébuleuse interne s'est avérée nulle et dans les derniers mois l'ampleur du désastre financier (vaguement masquée par la résilience sportive) n'a cessé de se creuser malgré les avertissements de tous. Retour sur les mensonges :
On n'oublie pas
On aurait pu faire des recherches plus approfondies mais contentons-nous de ces deux publications qui regorgent déjà de preuves du foutage de gueule colossal dont le public du Limoges CSP a fait l'objet cette saison. Les Forte-Lanave et les quelques emplois-partiels/en formation sous leur coupe ont baladé les supporters, les partenaires et pire : les collectivités locales quand ils ne les ont pas simplement ignorées.
Communiqué officiel du 17/01/2024
Suite à la publication récente dans Basket Europe, le club tient à informer ses partenaires et ses supporters que, au 30 juin 2023, la situation nette du Limoges CSP était de -253K€. Il est important de souligner qu'aucune recapitalisation n'est obligatoire à ce jour. La stabilité financière du club n'est absolument pas compromise, comme le démontre sa trésorerie positive de +519K€ au 31 décembre 2023. En outre, le club est activement engagé dans la pérennisation de son modèle économique.
Par ailleurs, nous nous réservons le droit, en temps et en heure, de clarifier les malentendus causés par certaines informations inexactes circulant dans la presse et les médias en général.
Vincent Jandeaux, Directeur administratif et financier du Limoges CSP (toujours pas diplômé à ce jour...)
Notons qu'il n'ont pas saisi l'occasion de clarifier les "malentendus"...
Communiqué officiel du 04/03/2024
Chers supporters, partenaires et membres de la famille CSP,
Je tiens à partager avec vous une nouvelle déterminante qui façonnera l'avenir de notre club. Dans notre quête de compétitivité, et dans la poursuite de la trajectoire entamée en juin dernier, j’ai pris la décision d'ouvrir une nouvelle fois le capital.
Nous travaillons depuis plusieurs mois maintenant afin d’attirer de nouveaux investisseurs, déterminés à propulser notre équipe vers de nouveaux sommets.
Ce que je peux vous garantir, à ce jour, c’est que ce nouvel actionnaire national accompagné par un groupe d'acteurs locaux entreront non seulement au capital de manière significative mais apporteront également un soutien financier durable sous la forme d’un partenariat chaque saison.
L'annonce officielle de ces changements stratégiques aura lieu dans les prochaines semaines. En attendant, en cette période cruciale, j'appelle chacun d’entre nous à faire preuve d'unité et de solidarité envers notre équipe. Faisons front commun, de manière constructive et positive. C’est dans cette union sacrée que réside notre force.
Plus que jamais, soyons unis derrière nos joueurs afin d’assurer notre place dans l’élite la saison prochaine.
Ensemble. Pour l’amour du maillot.
Céline Forte
Alors avec ce communiqué-là il s'agit de bien se mouiller la nuque car la Matronne GARANTIT l'arrivée du messie financier et ce sur plusieurs saisons... n'est pas Darty qui veut ! MENSONGES, MENSONGES et encore MENSONGES.
Au 15 mai, date butoir imposée par la DNCCG, le château de cartes s'est effondré : dette abyssale, bilan de la saison similaire à celui de la saison passée (vous savez, les fameux trous dans la raquette dûs à l'explosion des charges du TOP16BCL... sans la BCL en 2024 ! Chapeau les artistes de la compta !). Les annonces rassurantes sous forme de confidences aux partenaires au VIP font pschit, le foutage de gueule est indescriptible.
Un hiver de mutisme
Le 12 février le parquet de Limoges annonce ouvrir une enquête via la Direction interdépartementale de la police nationale de Limoges suite au signalement des commissaires aux comptes au titre de l'Article 40 qui les oblige à de signaler tout délit dont ils ont connaissance. Une nouvelle fois c'est l'insincérité des comptes du CSP qui interroge. Les chiffres étaient faux en 2023 et comme on a gardé les mêmes artistes aux manettes, il semble que ce soit rebelote en 2024.
Le 14 février, l'histoire d'amour avec le Conseil Départemental de la Haute-Vienne s'assombrit puisque la collectivité diligente un audit financier car "le club ne peut plus être géré à la petite semaine" comme le déclarait Jean-Claude LEBLOIS, président du département.
Le soir même, Emile-Roger LOMBERTIE (royalement ghosté par la proprio jusque là), convoque à la mairie Céline Forte, qui se présente accompagnée de son vice-président Franck BUTTER mais pas de Didier JAMOT qui commence à faire cavalier seul... D'après nos informations la réunion a viré au pugilat, la Matronne perdant son calme face à un édile qui exigeait des réponses claires et les réactions de CF et Butter au micro de la presse à la sortie sont lunaires : "Tout va bien, on a anticipé, circulez, y'a rien à voir !"
🏀Céline Forte, propriétaire du @limogescsp et Franck Butter, son vice-président, se sont exprimés très brièvement à la sortie de leur rendez-vous avec le maire de #Limoges pic.twitter.com/RNcoUZ6Eq2
— Le Populaire Sports (@LePopu_sports) 14 février 2024
Le lendemain, le maire en vient à suspendre la subvention municipale devant l'incohérence et l'agressivité des propos de la propriétaire via cette publication :
Communiqué officiel du 15/02/2024
Les Limougeauds paient 4 fois pour le club avec les subventions Ville, CULM, Département et Région et une 5e fois s’ils vont au match.
Le club est géré par une SASP (société anonyme sportive professionnelle), à titre privé, détenue majoritairement par Céline Forte et sa famille. Les manquements et les approximations dans la gestion financière mettent le club en danger de liquidation.
Le contrat d’objectifs et de moyens liant la Ville au club précise que les subventions seront suspendues en cas de déficit avéré. Les comptes prévisionnels pour la saison 2023-2024 en cours laissent apparaître un déficit de fin d’exercice qui nécessite une recapitalisation pour ne pas être in fine effectif.
La Ville demande instamment à Céline Forte d’ouvrir le capital du club à hauteur minimum d’1 million d’euros pour couvrir les dettes de la saison. La seconde moitié de la subvention est donc suspendue jusqu’à ce qu’une modification significative de la gouvernance soit juridiquement actée. Dans le cas contraire, la Ville cessera le versement de la subvention mais réservera la part nécessaire au soutien du centre de formation.
La Ville, par ailleurs, condamne les propos outrageants tenus par des salariés du CSP à l’égard des autorités françaises du basket mais apporte son total soutien aux joueurs, au staff sportif ainsi qu’aux supporters.
Ville de Limoges
Après des semaines d'audit mené par un cabinet de veille juridique et financière, le verdict tombe le 3 avril : le Conseil Départemental suspend lui aussi sa subvention au Limoges CSP devant les constats accablants révélés par les investigations.
Les Lanave-Forte jouent la montre
Fast forward en mai : la deadline de la DNCCG approche et pourtant Céline ne cède rien. Pire, elle exige : si les discussions sont enfin notoirement entamées avec Lionel PELUHET qui avait déjà été écarté du revers de la main dans les mois précédents face à un "fonds d'investissement" international et un bouquet de partenaires locaux, devenu entre-temps un "partenaire national" accompagné d'un bouquet de partenaires régionaux... bref du grand Lanave qui active tous ses réseaux de Pépito, Chocapic et autres tenanciers de débits de boissons tout en sachant que ce n'est que de la poudre aux yeux. L'Histoire ne nous dira jamais si la néo-grand-mère a réellement cru à ces montagnes de balivernes ou si elle s'est aussi bercée d'illusions en disant que ça passerait quand-même devant les instances, mais cette fois la réalité s'est imposée et sans Lionel PELUHET elle n'aura d'autre choix que de déposer le bilan d'un club dont elle est certes propriétaire dans les papiers mais qui est pour nous tous un bien commun affectif et culturel inestimable.
Loin de capituler, la proprio tente jusqu'au bout d'imposer ses volontés plus délirantes les unes que les autres : garder la majorité (en faisant combler les déficits par Peluhet), imposer son gendre en Directeur général (rien que ça ! il était déjà nul en directeur commercial... et qui aurait déjà fait fonction de DG de fait - ce qui constitue un délit si les faits sont avérés) et sa fille en Directrice Marketing... Les enjeux d'influence au coeur de ce trio ne seront jamais publics mais une chose est sûre : ces trois là auront clairement pris le club en otage pour gérer leurs ambitions/frustrations/dissensions familiales. Tous les amoureux de basket limougeauds sont suspendus à une décision qui résultera d'un conflit familial chez les Lanave-forte-Ewing... Limoges mérite plus que jamais son surnom de Dallas s/Vienne.
b]Il est grand temps que Lionel PELUHET vienne mettre de l'ordre dans tout ça.[/b] En effet un vrai regard de professionnel, de chef d'entreprise sera nécessaire pour redresser la SASP qui n'a plus de professionnelle que le nom : les Angiolanave représentent a eux deux une masse salariale colossale entre fixe déconnecté des pratiques du milieu et primes exhorbitantes, ils monopolisent ce que le club économise en n'ayant pratiquement plsu d'employés "classiques" dans ses bureaux mais quelques alternants ou stagiaires livrés à eux-mêmes et qui en prennent plein la gueule à la moindre publication par des supporters excédés par la situation. Un DAF épouventail, plus de DG, plus de Directeur Sportif non plus et une équipe dont on ne sait rien. A cette période le DS et le coach reçoivent normalement les joueurs en entretien individuel avant de les libérer pour les vacances. Le pauvre Jean-Marc DUPRAZ, extirpé de son chômage par la team Butter-Forte-Lanave ne sait même pas de quoi sera fait son avenir (à part financier) et n'a sans doute aucune réponse à apporter à ses joueurs qui peuvent légitimement nourrir des inquiétudes.
La suite ?
C'est très simple : le NEANT ou PELUHET.
Plusieurs informations sont parvenues jusqu'a nos oreilles : Lionel Peluhet semble avoir consulté très largement et contrairement à la Famiglia il veut s'entourer de spécialistes compétents dans tous les domaines. Deux priorités se dégagent : nommer un DG "de combat" pour construire un budget à la fois réaliste qui permette de de rembourser une dette étalée mais qui ne néglige pas le sportif de façon à assurer le maintien dans une élite resserrée à 16.
Trouver un DS à l'image de Kevin ANSTETT (qui a peu de chance de revenir à part pour réclamer son dû aux prud'hommes à moins qu'un accord ne lui soit proposé) c'est à dire avec le nez creux et sachant bâtir une équipe cohérente avec en premier un coach adapté à la mission. Notons qu'avec la réduction de l'Elite à 16 équipes au lieu de 18, le marché JFL sera moins tendu qu'à l'habitude, quant à la pêche aux US, on se dirigera une nouvelle fois vers du pari/rookie à petit budget... Point de panique à ce niveau.
Tout cela devrait bien entendu se faire sans le duo qui a réussi l'exploit de se mettre à dos la moitié de la population de Limoges et la plupart des partenaires historiques. Dans l'hypothèse où le miracle aurait lieu, il est très clair qu'absolument tout le monde sera extrêmement attentif au déroulement des opérations tant les plaies béantes ouvertes par les Daltons et Salées par les Lanave-Forte sont encore extrêmement douloureuses. M. Peluhet, si St Pierre vous confie les clés, nous serons des dizaines à scruter votre stratégie.[/u]
La DNCCG pour tout valider
Quand on vous dit que Lionel PELUHET a "consulté" très largement, c'est qu'il a aussi sollicité les instances du basket français pour présenter son projet et qu'il a reçu des a priori positifs d'un peu partout. Si le projet et les apports semblent solides, la seule inconnue demeure dans l'ampleur des dégâts. On sait que le club a été géré comme un casino dans les années 60 à Las Vegas, les apports de Lionel PELUHET et ses partenaires (une sorte d'union sacrée limougeaude voire plus large) seront-ils suffisants pour permettre au club de repartir avec des moyens réalistes pour défendre ses chances en ProA ?
Le 28 mai, délai accordé par la DNCCG pour étudier les documents fournis au 15 mai, les instances se prononceront sur la viabilité du néo-CSP et sur son engagement en Betclic Elite. Le budget sera très certainement encadré par la DNCCG et la masse salariale soumise à une surveillance étroite. Il ne faudra donc pas trouver une annexe du cimetière de Louyat (notez le clin d'oeil au siège social historique) dans les placards du CSP. Céline Forte conservera probablement une part de ses actions (jusqu'à 40% selon certains bruits de couloir) dans l'espoir d'en retirer quelque chose si les nouveaux patrons parviennent à refaire du CSP une société rentable comme du temps de Fred Forte. Il sera alors temps de complètement tourner la page Forte du Limoges CSP, qui n'avait finalement pas fini de s'écrire un triste soir de réveillon, mais qui nous prouve une nouvelle fois que ce Club est Si Particulier et que certains peuvent y jouer un rôle crucial voire emblématique mais n'INCARNERONT JAMAIS CE CLUB QUI N'APPARTIENT QU'A UNE SEULE CHOSE : LIMOGES ET SON PEUPLE #AJamaisLesPremiers
PS : Les Glands Béarnais en panique
Cerise ultime sur l'indigeste gâteau du CSP, en cas de disparition du CSP, et depuis la disparition des METS92, ce sont désormais nos amis béarniais qui sont en pole position du ranking LNB (au grand dam de Blois et Roanne) notamment grâce à leur coupe de France à crédit et qui hériteraient de la place de Limoges en Elite le cas échéant. Si du côté des quelques supporters qui subsistent chez les Peones cela fait bien rire voire envie... dans les bureaux ce serait la panique ! En effet, Repartis sur des bases "saines" les glands béarniais sont sur une période de vache maigre (ce qui nous attend en gros) et n'auraient absolument pas le périmètre financier pour se lancer dans une saison à l'étage supérieur. Se dire que malgré tout on arrive quand même à les emmerder un petit peu avec notre situation en carton, c'est quand même un délice de fin gourmet ^^Adishatz !
PPS : Eva Longoria, même Lanave n'y avait pas pensé !
"Limoges c'est super beau, vous devriez y aller !" : @EvaLongoria, ambassadrice l'Oréal... et de Limoges 🙈#CàVous pic.twitter.com/Z0bJMVyTpb
— C à vous (@cavousf5) 17 mai 2024
Présente à Cannes pour le festival, Eva LONGORIA n'a pas manqué de renouveler ses déclarations d'amour à la France et en particulier à une ville qui lui a tapé dans l'oeil : LIMOGES ! On ne saura jamais si c'est pour continuer à pranker son ex-mari de Tipi ou si elle a réellement flashé sur les jardins de l'Evêché ou le physique de notre édile mais grâce à notre Desperate Housewife préférée on parle un peu de nous en positif dans la jet-set ! Allez Lionel, DM la sur insta et propose lui des parts dans le club, elle sera peut-être plus réceptive que Semaj CHRISTON
On vous confirme les affirmations de @MatthieuMarot7 sur les contacts d’anciens joueurs… il serait même intéressant d’avoir l’avis de Khaled et Pepito (ça ne s’invente pas !!!). Par contre on se passera de celui de l’école de commerce qui a validé le niveau B1 en anglais 😅😅😅 https://t.co/sGRDyejEXp pic.twitter.com/KcRP5lkuuz
— Beaublanc.com (@beaublanccom) 19 janvier 2024
Article précédent
Le chant du cygne
News
# 109 - CSP70
27/05 - 20h06
On n'en veut pas on ne veut pas d'eux !
Se faire avoir une fois par ces bras cassés, c'est de leur faute. Se faire avoir une deuxième fois par ces mêmes incapables, serait de la notre.