SAINT PIERRE EN BAD TRIP DANS LE NORD

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Euphoriques à la poussière d'ange de cinq victoires de rang face à des adversaires hupés, les limougeauds continuaient ce soir leur road trip annuel de décembre à Gravelines. Comme le veut l'adage, toute série est faite pour être stoppée. Ce fut malheureusement le cas au Sportica avec une défaite 62-50. Analyse ou presque...

des limougeauds en mal de shoot

Pour démarrer cette rencontre, le CSP aligne son cinq de départ habituel avec Jones, Hawkins, Lang, Rodriguez et Yeguete. Les quatre premières possessions sont tout bonnement catastrophiques. JaJuan Johnson marque aisément trois points et notre habituel dealer de joie prend rapidement un temps-mort. Rodriguez débloque notre compteur seulement à la troisième minute avec un and-one en percussion.
Les nordistes enchaînent les "stop défensifs" et D.J. Seeley commence son récital. Desi Rodriguez surnage à peine et N'Gouama, survolté, nous fait très mal à l'image de ce and-one stupidement sifflé contre Ugolin. 15-9 pour le BCM à la fin d'un premier quart où Nicolas Lang et ses partenaires ne rentrent absolument aucun shoot.
En début de second acte, le CSP est violé par le plan défensif de Legname où toute tentative de tir se solde de tout compte positif. Medhy N'Gouama continue son oeuvre et porte l'écart à -11. Il faudra toute l'abnégation d'Hawkins pour obtenir deux lancers francs et inscrire enfin des points côté visiteurs. Graves score avec la planche mais le jeu offensif limougeaud semble en coma artificiel. Mais dites-leur, dis-leur Massimo !!! Après avoir grillé un nouveau temps mort, le coach transalpin n'arrive pas à trouver la bonne formule pour acheter un escalier vers le paradis. Pour punir ses deux meneurs, , il lance le jeune Desseignet et aux enfants de la chance qui n'ont jamais connu les transes ! Yeguete trouve Rodriguez avec une passe volleyée. L'action suivante sera ubuesque mais à l'image du match avec trois claquettes successives de nos intérieurs qui finit en contre attaque pour Gravelines et un écart de treize points.
Benke finit le travail avec un shoot lointain et 40-21 pour le BCM à la mi-temps.

cure de désintox défensive

Le toujours crucial troisième quart démarre par un tir primé de Jones après un bon système. Le Cercle Saint Pierre semble en substance jouer avec de meilleures intentions. D.J. Seeley continue à nous jouer sa musique et sanctionne la moindre erreur. Les gosses de Massimo ne vont pas bien ! Ils accumulent même assez de parpaings pour accélérer la rénovation de Beaublanc. Les limougeauds passent la barre des 30 points à la 29e minute. Hawkins trouve enfin la distance puis Graves marque en contre attaque. Malgré cela, les locaux mènent 54-34 à la fin du 3e quart temps.
Le dernier acte, tel une rave party, est assez désordonnée de chaque côté du parquet. Hawkins optimise un rebond offensif ramène l'écart à -18. Limoges semble mieux défendre mais est incapable de convertir. Robinson et Seeley se chargent de remettre une dose et nous ramènent sous le pont mélancolique. Schilling nous gratifie d'une "no look pass" pour Rodriguez. Jones ramène l'écart à -16 en transition. Une nouvelle interception de Graves qui part ensuite en coast to coast tel un "magic dragon" nous réveille un peu. La défense individuelle prônée par Cancellieri fonctionne. Hawkins nous fait boire du purple drank avec un "3+1" qui réduit l'écart à dix unités. Mais l'effet de transe sera de courte durée puisqu'il oubliera le collectif sur l'action suivante et gâchera la dernière opportunité d''espérer. Notre Kaizer Lang adoré continue son overdose de tirs manqués et le Limoges CSP s'incline 62-50.

les gens du voyage

Sincèrement difficile d'analyser objectivement un tel match. Malheureusement le basket est un science presqu'exacte et la réussite au tir en basket est une drogue qui comme le chantait Eric Clapton "ne ment jamais". Passé ce précepte, il faut se plonger dans les causes de cette non réussite. L'effet Legname sur Massimo ? Et oui quatrième défaite en autant de confrontation. Un jour sans ? Pourquoi pas (on en a vu d'autres sous l'ère Cancellieri terriblement énergivore). La fatigue ? Sans doute même si, ne disposant pas de Beaublanc pour des raisons d'occupation illégale de balles jaunes, le staff avait fait le choix d'un direct Catalogne-Côte d'Opale pour limiter la casse et optimiser ses chances. Il seront enfin de retour en terre limousine dès demain. Mais une nouvelle fois, il faudra s'adapter et naviguer d'une aire, non pas d'accueil, mais de jeu à l'autre pour pouvoir dignement s'entraîner et préparer un nouveau déplacement à Roanne comme le veut la tradition de décembre à Limoges où la transhumance est de mise...

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