Jamais 2 sans 3 avec l'ASVEL ?

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Après Monaco et Dijon, le CSP va-t-il épingler un 3ème scalp de suite parmi les ténors de la Betclic Elite ? Rien d'impossible... David LIGHTY est incertain, Nando DE COLO n'a plus, selon son coach, ses cannes du CSKA... L'ASVEL réalise un début de saison très poussif, compte-tenu de son budget XXL et bon nombre de techniciens auraient déjà été remerciés. Mais TJ PARKER sera bien à Beaublanc samedi pour tenter de retrouver le podium de l'Elite. Présentation.

Les clubs :

L'ASVEL est la propriété de la star du basket français, Tony Parker. Il veut en faire un grand d'Europe, il y met des moyens mais en prenant son temps. Il va avoir sa salle, qui lui permettra d'augmenter sensiblement le budget du club ; il a un carnet d'adresse à rallonge, ce qui lui permet d'avoir des investisseurs qui le suivent et qui croient en son projet. Mais la mayonnaise a un goût d'inachevé : certes, il est champion de France plusieurs fois depuis son arrivée mais, en Euroleague, il n'y arrive pas. Cette saison, le recrutement a été top niveau mais même son propre frère n'y croit pas.

Limoges fait de son mieux avec les moyens du bord. Le carnet d'adresse de Céline Forté n'est pas aussi profond que celui de Tony, mais il paraîtrait que les investisseurs futurs pourraient mettre plus d'argent qu'aujourd'hui.

L'effectif :

Sur les postes des meneurs, les Rhodaniens sont bien armés avec la star Nando, vieux selon son coach mais qui est toujours capable de sortir un match de folie quand il veut. Il manque peut-être de cadre collectif pour mieux s'exprimer. Antoine Diot oscille entre le chaud et le froid, voire le glacial. Quand il joue et il est souvent intéressant. Mais il reste régulièrement sur le banc, par manque de confiance du coach. Parker Jackson-Cartwright est l'intrus de cette équipe. Que fait ce joueur référencé Pro B dans une telle équipe ?

Les extérieurs font le taf mais pas à tous les matchs. Retin Obasohan est un bon joueur belge qui est surtout très adroit de loin. Il n'a pas encore donné la plénitude de son talent. Charles Kahudi est vieillissant, souvent blessé, mais quand il est en pleine forme, il peut aider son équipe. Cependant, cela fait quelques saisons qu'il enchaine les pépins physiques. David Lighty est un peu dans le même moule que Charles : souvent blessé et moins rapide qu'il y a 3 ans. Son jeu s'en ressent et ses stats aussi. Jonah Mathews est un pari. Il lui reste encore quelques matchs pour vraiment montrer l'étendu de son talent. Yves Pons a 23 ans, drafté par Memphis Grizzlies bien trop tôt pour pouvoir valider un contrat dans une équipe NBA. Un beau physique, du talent, mais beaucoup de choses à apprendre avant de passer l'Atlantique. Et enfin, un petit jeune qui monte, Zaccharie Risacher, fils de Stéphane. Il est fort en espoirs, mais du haut de ses 17 ans et de ses 2m03, il lui reste encore du chemin pour arracher des minutes chez les grands.

Parlons maintenant des intérieurs. Joffrey Lauvergne étant out toute la fin de saison, ce secteur est un peu dépendant des 2 joueurs, certes talentueux, mais pas non plus extraordinaires. Youssoupha Fall, formé au Mans, a augmenté ses stats de façon significative, en même temps que son temps de jeu explose. Mais il n'est pas dominant comme peut l'être la pépite de Levallois. Amine Noua est revenu et fait bien le travail, mais il ne sera jamais un leader offensif. Reste le remplaçant de joffrey, Alex Tyus, qui pour le moment ne donne pas vraiment satisfaction avec ses 1,5pts et 2,3rbd de moyenne.

L'analyse :

Oui, l'ASVEL est une grosse équipe, avec un budget conséquent. Oui, leur effectif est ronflant. Mais il comporte aussi des zones d'ombres. Leur secteur intérieur n'est pas impressionnant et c'est certainement là que le bât blesse en Euroleague. Sur les postes extérieurs, ils ont de la qualité mais l'effectif est vieillissant, et donc pas très fiable sur le plan physique. Il reste aussi la question du coaching, largement remise en cause par leurs supporters et par certains spécialistes.

Le CSP n'est pas bon à prendre en ce moment, avec de gros résultats sur les 3 derniers matchs. Et l'ASVEL est sur une série plus que négative. C'est le bon moment pour gagner cette rencontre et leur mettre un peu plus la tête sous l'eau. Soyons sérieux, intense, appuyons là ou ça fait mal et surtout, jouons le basket que l'on pratique depuis un mois.

Ce serait un beau cadeau de gagner contre cette belle équipe et peut-être que notre coach peut sortir une petite tactique dont il a le secret pour confirmer ses talents tactiques high level.

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