à qui la faute ?

Illustration
Qui voudrait être à ma place. Qui saurait comment faire face à ce rôle qui me fait peur ? Je vous laisse juge et complice, vous en laisse le bénéfice pour jouer en coulisse. A chacun sa place. A chacun son impasse. La mienne sera de vous conter ce terrible match que nous a proposé le Limoges CSP ce soir en terre bressanne avec une bien vilaine défaite 98-73. Analyse enfin je vous rassure ce sera vite fait...

être à la hauteur


Massimo Cancellieri devait innover pour mieux démarrer les matchs. A croire que l'absence de dernière minute de Bryce Jones, pour un problème aux ischios, a mis à mal ses plans puisqu'on attaque avec un cinq : Graves, Lang, Hawkins, Miller, Yeguete. Pas la peine de me chercher, non pas la peine de me proposer. En encaissant un 14-3 et multipliant les balles perdues, dont trois de Nicolas Lang, ce CSP nous dit de ne pas à nos rêves s'attacher. Il est fait pour ne rien faire, défensivement, mais surtout pour bien le faire. Le tchèque Tomas Kyzlink remet un peu d'ordre dans l'organisation à la mène annonçant notre printemps d'un soir. La raquette bressane nous est interdite. En revanche Maxime Courby lui ne s'interdit rien. 23-13 pour la JLB à la fin des dix premières minutes.
Les dix minutes suivantes sont à montrer dans les écoles de schizophrènes. Une agressivité défensive mais surtout une adresse longue distance retrouvées, avec six tir primés, permettent de recoller au score. En face, seul Floyd semble se sortir de la nasse abruzze. Jayvon Graves, notre roi soleil ce soir, obtient un and-one et le Limoges CSP arrive devant au score, 43-41, à la mi-temps après un joli 30 à 18 sur ce deuxième acte.

contre ceux d'en haut


Après la pause, les limougeauds semblent ne pas avoir envie de se lever, de s'encombrer ni même d'avis à donner. Comme s'ils avaient compris qu'ils n'étaient pas fait pour la fête mais plutôt pour la prise de tête. En réalisant une cinquième faute collective en seulement trois minutes, ils hypothèquent leur atout majeur défensif et l'espoir semble nous quitter. Alors à qui la faute ? En faisant de la défense son essentielle, le coach transalpin est moins alerte quand il s'agit "d'offense". Les bressans nous collent un 10-2 dont 8/8 aux lancers francs. Massena, Floyd et Palmer pour eux ça marche. Il est impossible pour les cerclistes de protéger le panier sans s'exposer à la foudre des tout puissant postiers. Sans solution offensive, les hommes de Cancellieri encaissent un 29-10, dont 692 lancers francs, et le troisième quart se termine sur le score de 70-53 pour Bourg en Bresse. Bissang participe aux animations orchestrées par la mascotte de la JLB, la vie est trop sérieuse pour s'y ennuyer.
Dans le dernier acte, les verts ne trouvent pas de quoi se relever, non, pas de quoi en rajouter, ni de quoi s'en vanter. Hugo Benitez avec un tir à zéro degré nous amène à la petite vingtaine d'écart. Yeguete fait peine à voir dans la raquette. Cancellieri prend un énième temps mort. Mais pourquoi faire ? Pour voir Hawkins se mettre à jouer mais quand on joue seul, on le demeure, on vit, on meurt sa dernière heure puisqu'il sort quelques secondes plus tard pour une cinquième faute personnel. Hugo Benitez une nouvelle fois à zéro degré trouve la mire de loin. On apprend de ses erreurs mais pas ce soir visiblement. L'écart atteint jusqu'à la trentaine. Un run pour statistiques de Graves et Kyzlink atténue à peine notre grande peine. Victoire de la JLB sur le score de 98-73.

tant qu'on rêve encore

Il était une fois, c'est comme ça qu'une histoire commence. On a tous en mémoire un reste au fond de soi d'enfance. On parcourt la vie sans la choisir vraiment. Tant qu'on rêve encore, que nos yeux s'étonnent encore, rien n'est perdu...
Oui mais voilà le niveau de jeu proposé depuis un mois, par les acteurs limougeauds et leur metteur en scène transalpin, ne laisse guère de place à l'optimisme surtout en pleine tournée "mondiale" loin de Beaublanc. Cancellieri, qui avait tant étonné la saison passée, ne semble plus trouver la solution lorsque son totem Lang tremble et surtout lorsque sa défense s'ébranle.
Espérons alors qu'il puisse se renouveler pour qu'on rêve encore, que jamais personne s'endorme et ne rêve plus, jamais plus...

* Je tiens personnellement remercier Dove Attia, sans qui rien n'aurait été possible ce soir... *

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